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Crise sanitaire RDC : conflit aggrave choléra et variole singe, alerte OMS

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a lancé une alerte cruciale concernant la crise sanitaire qui frappe l’est de la République démocratique du Congo (RDC), où les conflits armés transforment les zones de guerre en foyers épidémiques. Comment une population déjà vulnérable peut-elle faire face à la recrudescence de maladies comme le choléra, la variole du singe (mpox), le paludisme et la tuberculose, alors que les systèmes de santé s’effondrent ?

Dans les provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et de l’Ituri, la violence persistante a entraîné la destruction de plus de 70 établissements de santé, selon les rapports de l’OMS. Cette désorganisation massive prive près de 1,5 million de personnes d’accès aux soins essentiels, créant un terrain propice à la propagation rapide des infections. La crise sanitaire en RDC est ainsi devenue une urgence humanitaire majeure, où les déplacés internes, souvent contraints de vivre dans des conditions insalubres, sont les premières victimes.

Le choléra au Nord-Kivu illustre parfaitement cette dynamique alarmante. Avec des centaines de cas suspects signalés récemment, cette maladie hydrique se répand comme une traînée de poudre dans les zones où l’accès à l’eau potable est compromis par les conflits. Imaginez : un simple verre d’eau contaminée peut déclencher une diarrhée sévère et une déshydratation mortelle, surtout chez les enfants et les personnes âgées. Sans centres de santé fonctionnels pour fournir des sels de réhydratation orale ou des antibiotiques, le taux de mortalité grimpe en flèche.

Parallèlement, la variole du singe en RDC connaît une expansion inquiétante, avec des milliers de cas recensés cette année. Cette maladie, transmise par contact avec des animaux infectés ou entre humains, profite de la promiscuité dans les camps de déplacés pour se propager. Ses symptômes – fièvre, éruptions cutanées et ganglions enflés – peuvent sembler bénins, mais sans traitement adéquat, elles mènent à des complications graves. Le conflit santé RDC rend quasi impossible la surveillance et la vaccination, laissant les communautés exposées à des flambées incontrôlées.

Le paludisme et la tuberculose ne sont pas en reste. Le premier, transmis par les moustiques, trouve un terrain fertile dans les eaux stagnantes des zones de guerre, tandis que la seconde se diffuse via les voies respiratoires dans des espaces surpeuplés. Saviez-vous qu’en temps normal, un traitement antituberculeux nécessite une prise régulière sur plusieurs mois ? Dans l’est de la RDC, où les centres de soins sont ciblés par des attaques, les patients interrompent souvent leur médication, favorisant l’émergence de souches résistantes.

L’OMS alerte RDC sur les obstacles sécuritaires qui entravent l’aide humanitaire. Depuis le début de l’année, des attaques répétées contre le personnel médical ont forcé de nombreux soignants à fuir, aggravant la pénurie de main-d’œuvre qualifiée. Ces violences, couplées à la destruction des infrastructures, ont un impact dévastateur : comment vacciner des enfants ou distribuer des moustiquaires imprégnées quand les routes sont impraticables et les centres en ruine ?

Malgré ces défis, l’OMS et ses partenaires ont réussi à apporter des soins d’urgence à des centaines de milliers de personnes, notamment via des cliniques mobiles et des campagnes de sensibilisation. Cependant, les restrictions budgétaires et la complexité logistique limitent l’efficacité de ces interventions. Pour contenir cette crise, une mobilisation internationale renforcée est indispensable, incluant la sécurisation des corridors humanitaires et le renforcement des systèmes de santé locaux.

En conclusion, la crise sanitaire en RDC est une tempête parfaite où conflits et maladies s’alimentent mutuellement. Sans une action coordonnée pour rétablir l’accès aux soins et protéger les civils, des millions de Congolais resteront pris au piège d’une spirale infernale. La communauté mondiale doit répondre à l’appel de l’OMS avant que cette situation ne devienne ingérable.

Article Ecrit par Amissi G
Source: https://www.reuters.com/world/africa/urgent-who-warns-threat-infections-drc-multiplied-due-conflict-2025-02-07/?utm_source=chatgpt.com

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Amissi G
Amissi G
Né à Lubumbashi, Yvan Ilunga est un passionné de la richesse culturelle du Congo. Expert en éducation et en musique, il vous plonge au cœur des événements culturels tout en mettant en lumière les initiatives éducatives à travers le pays. Il explore aussi la scène musicale avec une analyse fine des tendances artistiques congolaises, faisant d’Yvan une véritable référence en matière de culture.
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