25.2 C
Kinshasa
mardi, septembre 30, 2025

Toute l'Actualité RDC, en Direct et en Détail

AccueilActualitéJusticeMagistrats de Kindu impayés : le député Choma Florent interpelle l'État

Magistrats de Kindu impayés : le député Choma Florent interpelle l’État

La situation des magistrats nouvellement affectés à Kindu, dans la province du Maniema, soulève une inquiétude majeure quant au fonctionnement de l’appareil judiciaire congolais. Le député provincial élu Abeli Choma Florent a formulé une interpellation pressante à l’encontre des ministères du Budget et des Finances, dénonçant six mois d’arrérages salariaux non versés à ces agents de la justice. Comment un État de droit peut-il fonctionner sans garantir les salaires de ses magistrats ?

L’ordonnance présidentielle du 28 mars 2025 avait pourtant reconnu environ 2340 nouveaux magistrats civils relevant du ministère public, incluant un nombre important d’affectations dans la province du Maniema. Ces magistrats avaient été intégrés dans la loi de finances 2025, marquant une avancée significative pour le renforcement du système judiciaire congolais. Cependant, cette mesure semble être restée lettre morte pour les magistrats Kindu impayés qui attendent toujours leur dû.

Le député Abeli Choma Florent souligne avec amertume que certains de ces magistrats ont abandonné leurs fonctions antérieures pour rejoindre leur nouvelle affectation, faisant le pari de servir l’État dans des conditions souvent précaires. Aujourd’hui, ces professionnels de la justice se retrouvent dans une situation intenable, devant exercer leurs missions sans percevoir la rémunération à laquelle ils ont légalement droit. Les arriérés salaires justice RDC représentent-ils une fatalité ou une négligence institutionnelle ?

La crise des magistrats Maniema prend une dimension particulière dans un contexte où la province connaît déjà des défis sécuritaires et économiques importants. Le fonctionnement régulier des tribunaux et cours de justice repose en grande partie sur la présence et la motivation de ces magistrats. L’ordonnance présidentielle magistrats 2025 devait constituer une réponse aux besoins criants en personnel judiciaire qualifié, mais son application incomplète risque de compromettre les objectifs initiaux.

Le député Choma Florent exige que ces agents soient rétablis dans leurs droits avec un paiement régulier dès l’entrée en vigueur de la loi des finances 2026. Cette demande intervient alors que les magistrats concernés cumulent déjà six mois de travail non rémunéré, une situation qui met en péril leur situation sociale et économique. Comment justifier de tels retards dans un secteur aussi crucial que la justice ?

La question des arriérés salaires justice RDC dépasse le simple cas de Kindu et interroge plus globalement la capacité de l’État à honorer ses engagements envers ses agents. Le député rappelle qu’un État responsable ne peut se permettre de négliger de tels manquements, surtout lorsqu’il s’agit de personnels chargés de rendre la justice au nom de la nation. La crédibilité même de l’institution judiciaire se trouve engagée dans ce dossier.

Alors que la situation perdure, on peut s’interroger sur l’impact de ces impayés sur la qualité de la justice rendue et sur la confiance des justiciables. Les magistrats, bien que confrontés à des difficultés matérielles importantes, continuent d’exercer leurs fonctions avec professionnalisme, mais jusqu’à quand cette résilience pourra-t-elle durer ? La régularisation des paiements apparaît comme une urgence absolue pour préserver l’intégrité du système judiciaire congolais.

Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net

Commenter
Actualité Liée

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici


Actualité Populaire Liée

Actualité Populaire RDC

Résumé de l'actualité quotidienne

Le Brief du Jour du 29 Septembre 2025

Justice, économie, sécurité et santé s’imposent aujourd’hui. Le procès Kabila ouvre une ère nouvelle, tandis que la hausse du franc congolais interroge son impact réel. La RDC tente de réguler les importations de véhicules, affronte la crise d’Ébola et déplore l’inaction face aux naufrages en Équateur. Sur le front sécuritaire, Ituri et Goma restent sous tension. À Lubumbashi, deux boulangeries insalubres ont été fermées en urgence.

Derniers Appels D'offres

Derniers Guides Pratiques