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Tribunal militaire Beni : 10 à 15 ans requis contre des complices ADF

Le tribunal militaire de garnison de Beni a, ce jeudi 25 septembre, marqué une étape cruciale dans la lutte contre l’insécurité en requérant des peines sévères de 10 à 15 ans de prison à l’encontre de cinq présumés collaborateurs des combattants des Forces démocratiques alliées (ADF). Ces individus sont accusés d’avoir facilité les opérations meurtrières du groupe armé par la fourniture de renseignements ou de ravitaillement en vivres, selon les réquisitions du ministère public. Cette audience, tenue en matière répressive au premier degré, s’inscrit dans un procès plus large visant une vingtaine de prévenus, dans une région où les violences attribuées aux ADF continuent de semer la terreur.

Les cinq prévenus, détenus depuis plus de trois ans, ont été arrêtés dans diverses circonstances et milieux, tous poursuivis pour participation à un mouvement insurrectionnel. Parmi eux, Mumbere Kayenga Issa, habitant de Rutshuru, est pointé du doigt pour son appartenance présumée à une chaîne de recrutement des ADF. Le ministère public affirme qu’il était en contact avec Ramazani Kanan, identifié comme chargé de renseignements du groupe armé, disposant de réseaux étendus dans la province. Comment de tels réseaux ont-ils pu opérer dans l’ombre aussi longtemps, sans être détectés plus tôt par les autorités ?

La défense de Mumbere Kayenga Issa a vivement contesté ces accusations, mettant en doute la sincérité des procès-verbaux produits. Dans son dernier mot devant le tribunal, le prévenu, après trois années de détention, a plaidé son innocence et sollicité son acquittement. Cette divergence entre l’accusation et la défense soulève des questions sur la robustesse des preuves dans les affaires de collaboration avec des groupes armés en République Démocratique du Congo. Le tribunal militaire de Beni, dans son rôle de garant de la justice, doit maintenant peser ces éléments avec rigueur.

Par ailleurs, le ministère public a surpris en demandant l’acquittement de deux autres prévenus : l’un pour insuffisance de preuves, et l’autre en raison de troubles mentaux. Kasereka Malelani Shukuru et Nakaziwa Mngwenji attendent ainsi la décision du tribunal, qui a pris l’affaire à délibérer. Cette nuance dans les réquisitions illustre la complexité des procédures judiciaires face à des accusations graves, où la présomption d’innocence doit être respectée malgré le contexte sécuritaire tendu. La justice RDC à Beni démontre-t-elle ainsi son équilibre entre fermeté et équité ?

Ce procès s’ouvre dans un cadre marqué par des tueries continuelles dans les territoires de Beni et Lubero, attribuées aux ADF. Les populations locales, épuisées par des années de violence, suivent avec attention les développements de cette affaire ADF Beni, espérant que la justice apportera une forme de réparation. Les peines prison ADF requises visent à dissuader de futures collaborations, mais la racine du mal réside dans l’impunité persistante et les faiblesses structurelles de l’État. Le tribunal militaire Beni, par ses décisions, pourrait envoyer un signal fort contre l’impunité.

Les collaborateurs ADF procès actuellement en cours à Beni font partie d’une série d’audiences qui se déroulent depuis la semaine dernière. Avec plus d’une vingtaine d’individus impliqués, ce processus judiciaire représente un effort significatif pour traquer les complicités internes qui alimentent l’insécurité. Les autorités militaires espèrent que ces verdicts contribueront à destabiliser les réseaux des ADF, mais la route vers la pacification reste longue. La communauté internationale observe également ces développements, alors que la région des Grands Lacs est en proie à des conflits multidimensionnels.

En attendant le délibéré du tribunal, les prévenus restent en détention, leur avenir suspendu à la décision des juges. Cette affaire souligne l’importance d’une justice militaire indépendante et efficace dans la lutte contre le terrorisme en RDC. Alors que le ministère public a présenté ses réquisitions, la balle est maintenant dans le camp de la défense et du tribunal pour rendre une justice qui, espérons-le, apaisera les tensions et renforcera l’État de droit dans cette région meurtrie.

Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd

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