Une psychose s’est emparée des populations du secteur d’Opienge, dans le territoire de Bafwasende (Tshopo), suite à l’incursion d’hommes armés identifiés comme des rebelles ADF. Cet événement sécuritaire survenu il y a trois jours a provoqué un mouvement massif de populations fuyant leurs villages pour se réfugier dans la forêt ou vers Bafwasende-Centre.
La société civile locale a été la première à donner l’alerte concernant cette présence suspecte. Selon leurs informations, une dizaine d’éléments bien armés, apparentés aux Forces démocratiques alliées, ont pénétré dans les villages de Bokolay et Nyasi. Ces localités se situent au sud-est du territoire, à une journée de marche de Bafwasende-Centre, créant ainsi une zone de tension immédiate.
Face à cette menace sécuritaire croissante dans la Tshopo, l’administrateur du territoire Willy Simbiye a immédiatement réagi. Bien qu’en mission vers la limite avec le territoire voisin de Wamba, l’autorité territoriale assure suivre la situation avec la plus grande attention. « Qu’ils soient tranquilles. Nos hommes sont en train de patrouiller. Ils vont les traquer parce que nous avons suffisamment de militaires basés à Opienge et d’autres à Bafwasende-Centre », a-t-il déclaré, appelant la population au calme.
Les mesures sécuritaires ont été rapidement activées. La 31e région militaire, dont dépend le bataillon FARDC de l’entité, a reçu l’ordre de se déployer pour verrouiller toutes les voies de sortie et contenir l’avancée de ces rebelles ADF. Cette incursion à Bafwasende représente-t-elle une nouvelle stratégie d’expansion pour ces groupes armés venus du Nord-Kivu ?
Le phénomène des déplacements de population à Opienge illustre la vulnérabilité des zones frontalières. Les habitants, confrontés à cette menace sécuritaire soudaine, ont dû abandonner leurs villages dans la précipitation. Certains ont trouvé refuge dans la forêt environnante, tandis que d’autres ont entamé le long périple vers Bafwasende-Centre, cherchant une sécurité relative.
La situation actuelle dans la Tshopo soulève des questions cruciales sur la capacité de réponse face à ces incursions transfrontalières. Les rebelles ADF, originaires du Nord-Kivu voisin, semblent étendre leurs activités vers de nouvelles zones, exploitant les faiblesses sécuritaires des territoires limitrophes. Cette expansion représente un défi majeur pour les autorités militaires de la région.
L’administration territoriale tente de rassurer les populations affectées par ces événements. Les patrouilles militaires ont été intensifiées et des dispositifs de surveillance renforcés autour des zones sensibles. Cependant, la persistance de cette menace des ADF en RDC nécessite une réponse coordonnée et durable.
Les conséquences humanitaires de cette incursion commencent déjà à se faire sentir. Les déplacements forcés de populations risquent de créer une situation humanitaire précaire si la sécurité n’est pas rapidement rétablie. L’accès aux champs et aux ressources vitales devient problématique pour ceux qui ont fui leurs villages.
Cette nouvelle incursion des ADF dans la Tshopo intervient dans un contexte sécuritaire régional déjà fragile. Elle démontre la capacité de mobilité de ces groupes armés et leur aptitude à semer la terreur dans des zones précédemment épargnées. La réponse des forces de sécurité constituera un test crucial pour la stabilisation de la région.
Les autorités locales restent vigilantes face à l’évolution de cette situation sécuritaire préoccupante. La population, bien que traumatisée, espère un retour rapide à la normale et le rétablissement de la sécurité dans ses villages. L’efficacité de l’intervention militaire déterminera l’ampleur des conséquences de cette incursion des rebelles ADF à Bafwasende.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net