Lors de la 80e session de l’Assemblée générale des Nations Unies, le président congolais Félix Tshisekedi a dressé un tableau alarmant de la sécurité dans l’Est de la République démocratique du Congo. Son discours a mis en lumière l’urgence d’une action internationale concertée pour stabiliser une région minée par des conflits persistants. Le chef de l’État a insisté sur la nécessité de respecter les engagements pris, notamment through la résolution 2773 du Conseil de sécurité, qui exige le retrait des forces du M23 des zones occupées.
Le contexte géopolitique de l’Est de la RDC reste marqué par des décennies d’instabilité. La résolution 2773, adoptée en février 2025, constitue une étape cruciale en demandant le démantèlement des administrations parallèles et la cessation de tout soutien aux groupes armés. Félix Tshisekedi a salué les efforts diplomatiques, particularly l’accord de paix signé à Washington en juin 2025 sous l’égide des États-Unis. Cet accord engage le Rwanda à un retrait vérifiable de ses troupes et prévoit l’intégration des groupes armés dans les forces congolaises.
Mais cet accord suffira-t-il à ramener la paix ? Le président congolais a exprimé des doutes, soulignant que le retrait des troupes rwandaises et la fin de l’appui au M23 sont des conditions non négociables. Il a appelé l’ONU à jouer un rôle central dans la surveillance de la mise en œuvre, liant directement l’accord de Washington à la résolution 2773. Sans une application stricte, a-t-il averti, les violences persisteront, mettant en péril des vies innocentes.
Parallèlement, le processus de paix de Doha, matérialisé par une déclaration de principes signée en juillet 2025, complète les initiatives diplomatiques. Félix Tshisekedi a remercié le Qatar pour sa médiation, illustrant l’importance des acteurs internationaux dans la résolution des conflits. Ces efforts s’inscrivent dans un mécanisme régional plus large, visant à unifier les facettes de la facilitation pour une paix durable. Après l’échec du processus de Luanda, les accords de Washington et Doha représentent un espoir renouvelé, mais leur succès dépendra de la volonté politique de toutes les parties.
Les réactions internationales à ce discours pourraient déterminer l’avenir de la région. Les observateurs notent que la communauté mondiale doit intensifier sa pression pour garantir le respect des engagements. La sécurité à l’Est de la RDC n’est pas seulement une affaire congolaise ; elle affecte la stabilité de toute l’Afrique des Grands Lacs. En conclusion, si les initiatives diplomatiques progressent, leur mise en œuvre effective reste le véritable test pour une paix enfin tangible.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd