Plus de 300 personnes, dont un nombre significatif d’enfants, ont été recrutées de force dans des groupes armés locaux depuis le début de l’année 2025. Ce phénomène alarmant se concentre dans le groupement de Bambuba-Kisiki, situé à environ 50 kilomètres au nord de Beni, dans la province du Nord-Kivu. Comment expliquer cette recrudescence des enrôlements ? La réponse réside dans les conditions de vie précaires qui règnent dans cette région.
La société civile de Mayi Moya a tiré la sonnette d’alarme lors d’une rencontre mardi 23 septembre avec Vivian Van De Perre, Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général de l’ONU en RDC. Yango Bwema Basamungana, président de cette structure, a présenté des chiffres édifiants sur le recrutement groupes armés Nord-Kivu. Il a souligné que l’absence d’écoles pour les enfants et de travail pour les adultes crée un terreau fertile pour les milices. Les jeunes, désœuvrés, deviennent des cibles faciles pour les recruteurs.
Dans un plaidoyer poignant, la société civile Mayi Moya a demandé un soutien urgent pour la construction de centres de formation professionnelle. « Ce manque d’infrastructures éducatives et économiques ouvre une brèche dangereuse, notamment pour les enfants orphelins qui se réfugient dans les groupes armés », a déclaré Basamungana. La MONUSCO Beni, à travers sa représentante, a été interpellée pour apporter une aide concrète. Vivian Van De Perre a promis de relayer cette doléance aux acteurs humanitaires présents sur place.
Ce rapport s’inscrit dans un contexte plus large d’insécurité dans l’Est de la RDC. La sécurité Est Congo est gravement compromise par la persistance des conflits armés. Le phénomène des enfants soldats RDC 2025 n’est malheureusement pas nouveau, mais il prend une ampleur inquiétante cette année. La fermeture des écoles due à l’instabilité sécuritaire aggrave la situation, poussant les mineurs vers un avenir sombre.
Les autorités locales et internationales sont face à un défi de taille. La MONUSCO, présente dans la région, doit intensifier ses efforts pour protéger les civils. Les programmes de réinsertion des enfants soldats sont plus que jamais nécessaires. La société civile appelle à une action coordonnée pour briser le cycle de la violence.
En conclusion, cette crise humanitaire exige une réponse immédiate. Le recrutement massif de jeunes par des milices met en lumière les failles de la sécurité et du développement dans le Nord-Kivu. Sans intervention rapide, le nombre d’enfants soldats RDC 2025 pourrait encore augmenter, perpétuant le chaos dans cette région meurtrie.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net