La République démocratique du Congo s’est jointe à la communauté internationale ce dimanche 21 septembre 2025 pour commémorer la Journée internationale de la paix. Cet événement annuel, placé sous le thème « Agissons pour un monde pacifique », intervient dans un contexte sécuritaire particulièrement volatile dans l’Est du pays.
Les tensions persistent entre les Forces armées de la RDC (FARDC) et les rebelles de la coalition AFC/M23, soutenus selon plusieurs rapports par l’armée rwandaise. Cette réalité conflictuelle donne une résonance particulière aux célébrations de cette journée dédiée à la paix.
À Kinshasa, la Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation en RDC (MONUSCO) a déployé un programme ambitieux d’activités commémoratives. Des expositions photographiques, des conférences-débats et des rencontres citoyennes ont été organisées pour sensibiliser la population à l’impératif de paix.
L’exposition « Regards croisés » constitue l’une des initiatives majeures de cette programmation. Cette manifestation artistique met en lumière le rôle crucial des femmes congolaises dans les processus de pacification. Comment ignorer leur contribution essentielle dans la résolution des conflits qui secouent le pays depuis des décennies ?
Réalisée en partenariat avec ONU Femmes, le Département des opérations de paix et l’organisation Photoville, cette exposition s’inscrit dans le cadre des résolutions 1325 et 2250 du Conseil de sécurité des Nations Unies. Ces textes historiques reconnaissent spécifiquement l’importance des femmes et des jeunes dans la construction de la paix.
Les photographies présentées capturent des moments de résilience et d’engagement féminin dans les zones en crise. Elles témoignent de la capacité des femmes congolaises à œuvrer pour la stabilité malgré les défis sécuritaires persistants. Leur action quotidienne dans la médiation communautaire et la cohésion sociale mérite d’être saluée.
La MONUSCO, dont le mandat évolue progressivement vers un désengagement, continue d’appuyer les efforts de pacification. Les activités organisées pour cette Journée internationale de la paix s’inscrivent dans cette dynamique de transfert progressif des responsabilités aux autorités congolaises.
Les défis restent cependant immenses. La persistance des conflits dans les provinces de l’Est nécessite une mobilisation accrue de tous les acteurs. La participation active des femmes aux processus de décision apparaît comme un élément déterminant pour une paix durable.
Cette commémoration intervient à un moment crucial pour l’avenir de la RDC. Alors que le pays prépare de nouvelles échéances électorales, la recherche de la stabilité devient plus que jamais une priorité nationale. Les initiatives comme l’exposition « Regards croisés » contribuent à maintenir la question de la paix au cœur du débat public.
La communauté internationale observe avec attention l’évolution de la situation sécuritaire en RDC. Les partenaires techniques et financiers multiplient les appels au dialogue et à la cessation des hostilités. La Journée internationale de la paix offre l’opportunité de renouveler ces messages de conciliation.
Les autorités congolaises, de leur côté, réaffirment leur engagement à restaurer l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire national. La pacification des régions en conflit constitue un axe majeur de la politique de sécurité du gouvernement.
Quelles perspectives se dessinent pour l’avenir immédiat ? La combinaison des efforts militaires, diplomatiques et sociétaux pourrait-elle enfin apporter la stabilité tant attendue ? L’implication accrue des femmes dans les mécanismes de paix représente sans doute une piste prometteuse.
La célébration de cette Journée internationale de la paix en RDC dépasse le simple cadre symbolique. Elle constitue un rappel urgent de la nécessité d’une action concertée pour mettre fin aux cycles de violence qui affectent le pays depuis trop longtemps.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net
