Les territoires de Beni et Lubero au Nord-Kivu sont en proie à une vague de violence sans précédent. Les Forces démocratiques alliées (ADF) viennent de perpétrer deux attaques meurtrières qui ont décimé des communautés entières. Le bilan est lourd : près de 90 civils tués, des centaines d’enlèvements et des biens réduits en cendres.
À Ntoyo, dans le secteur des Bapere à Lubero, le carnage a été systématique. Soixante-douze personnes ont été exécutées à moins de 7 kilomètres de Mangurejipa. Les assaillants ont incendié 16 habitations, 8 motos et deux véhicules. Une centaine de civils ont été emmenés en captivité, selon des sources sécuritaires locales confirmées par la société civile.
Dans le territoire de Beni, les villages de Fotodu et Avey n’ont pas été épargnés. Dix-huit autres vies ont été fauchées dans le groupement Batangi-Mbau. Ces massacres ADF Nord-Kivu s’inscrivent dans une escalade de violence qui mine la sécurité Est-RDC depuis des années.
Face à l’ampleur du drame, l’Assemblée nationale a dépêché une mission parlementaire RDC. Sept députés sont sur le terrain depuis le 17 septembre pour une mission de quinze jours. Leur objectif : apporter le soutien de l’institution aux survivants des attaques Beni Lubero et évaluer l’impact humanitaire.
Comment ces atrocités ont-elles pu se produire en zone sécurisée ? Pourquoi les violences civils Nord-Kivu persistent-elles malgré les opérations militaires ? La mission parlementaire devra trouver des réponses à ces questions cruciales.
Les témoignages recueillis sur place décrivent des scènes de chaos. Les populations fuient leurs villages, craignant de nouvelles offensives. Les services de sécurité semblent dépassés par l’ampleur et la brutalité des attaques.
Cette mission parlementaire RDC représente un espoir pour les communautés meurtries. Elle pourrait aboutir à des recommandations concrètes pour renforcer la protection des civils. Mais le temps presse : chaque jour qui passe expose de nouveaux villages à la terreur des ADF.
Le gouvernement est sous pression pour endiguer ces violences qui déstabilisent toute la région. La communauté internationale observe avec inquiétude cette recrudescence des massacres ADF Nord-Kivu. Des solutions durables s’imposent pour mettre fin à ce cycle infernal.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd
