Une opération militaire d’envergure a conduit à la capture de Mutono Mukabila, chef notoire du groupe armé éponyme, dans le territoire de Moba, province du Tanganyika. Cette arrestation marque un tournant décisif dans la lutte contre l’insécurité persistante dans cette région de la République démocratique du Congo.
L’armée congolaise a mené cette intervention ciblée après l’échec de multiples tentatives de négociation. Le gouverneur Christian Kitungwa a confirmé cette capture lors d’une conférence de presse tenue mercredi 17 septembre, soulignant la détermination des autorités à rétablir l’ordre.
« Nous ne pouvions plus continuer à plaider comme si l’État n’existait pas » a déclaré le gouverneur Kitungwa, précisant que toutes les options pacifiques avaient été épuisées avant le recours à la force. Les autorités provinciales avaient pourtant tout mis en œuvre pour obtenir une reddition volontaire, préférant une résolution pacifique du conflit.
Parallèlement à cette arrestation, soixante miliciens, dont une femme, ont déposé les armes volontairement. Cette vague de reddition intervient dans un contexte d’appel aux armes par les autorités locales, mais aussi face aux conditions de vie déplorables dans les maquis.
Santo Kalembwe Pierre, l’un des miliciens ayant choisi de se rendre, a témoigné des difficultés rencontrées : « Nos enfants n’étudient plus, il n’y a ni vaccin ni soins de qualité. Nous buvons de l’eau insalubre ». Ces révélations mettent en lumière les réalités humaines derrière les conflits armés qui secouent la région.
Le groupe Mutono Mukabila était responsable de années de terreur dans le territoire de Moba, particulièrement dans le village Maseba de la chefferie Kansabala. Les populations locales vivaient sous la menace constante de ces miliciens, affectant considérablement le développement socio-économique de la zone.
Cette opération conjointe de l’armée congolaise démontre-t-elle une nouvelle approche dans la gestion des groupes armés ? La capture du leader et la reddition de ses hommes pourraient signaler un changement stratégique dans la sécurisation de la province du Tanganyika.
Les autorités promettent maintenant une protection accrue pour les miliciens ayant déposé les armes, tout en assurant que Mutono Mukabila fera face à la justice. Cette avancée significative dans la lutte contre l’insécurité ouvre-t-elle la voie à une pacification durable de la région ?
La communauté internationale observe avec attention ces développements, alors que la RDC continue de faire face à de multiples défis sécuritaires. La réussite de cette opération militaire pourrait servir de modèle pour d’autres interventions contre les groupes armés opérant dans l’est du pays.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net