Le chef traditionnel Romain Lenge Bavira, notable influent du Sud-Kivu, a lancé un appel pressant à la jeunesse congolaise. Lors d’une déclaration retentissante ce lundi 15 septembre, il a exhorté les jeunes des provinces de l’Est à s’engager massivement dans la Réserve armée de la défense RDC. Cette mobilisation s’inscrit dans une stratégie plus large de sécurisation des territoires et de protection de l’intégrité nationale.
Pourquoi un tel appel dans une région déjà meurtrie par des années de conflits? La réponse réside dans la circulation incontrôlée des armes légères et la persistance des groupes armés. Face à cette réalité sécuritaire préoccupante, l’option paramilitaire apparaît comme une solution structurelle. La RAD représente cette force d’appui complémentaire aux FARDC, capable d’intervenir dans des circonstances exceptionnelles définies par les autorités gouvernementales.
Romain Lenge Bavira s’est positionné en pionnier de cette initiative. «Je suis le premier réserviste d’Uvira à adhérer à la RAD», a-t-il affirmé avec conviction. Son engagement personnel sert d’exemple et légitime sa démarche auprès des communautés locales. Le chef traditionnel insiste sur l’alignement de cette mobilisation avec la vision présidentielle de pacification du pays.
Les provinces de l’Est de la RDC connaissent une situation sécuritaire volatile. La présence de multiples groupes armés et la porosité des frontières exigent des réponses innovantes. La Réserve armée de défense constitue-t-elle la réponse adaptée? Selon Romain Lenge, l’encadrement paramilitaire offre justement le cadre légal et structurant pour canaliser les énergies patriotiques.
L’appel cible spécifiquement les jeunes de Goma, Bukavu, Uvira, Fizi et Kindu. Ces zones stratégiques représentent des points névralgiques dans la géopolitique régionale. Leur stabilisation contribuerait significativement au rétablissement de l’autorité étatique sur l’ensemble du territoire national.
La RAD opère comme force paramilitaire d’appui aux FARDC. Son mandat couvre à la fois les périodes de paix et les situations de conflit. Cette flexibilité opérationnelle en fait un instrument précieux dans l’arsenal défensif congolais. Son caractère complémentaire renforce les capacités globales de réponse aux menaces sécuritaires.
La question de l’intégrité territoriale reste centrale dans le discours sécuritaire congolais. Les récentes tensions géopolitiques dans la région des Grands Lacs accentuent la nécessité d’une défense nationale robuste. La participation citoyenne à travers la RAD incarne cette approche inclusive de la sécurité nationale.
Les défis sécuritaires dans l’Est congolais persistent malgré les efforts gouvernementaux. La RAD pourrait-elle constituer le maillon manquant dans la stratégie de sécurisation? Son caractère paramilitaire et territorialement enraciné offre des avantages distincts par rapport aux forces conventionnelles.
L’engagement de Romain Lenge Bavira dépasse le simple symbolisme. Il représente une adhésion concrète des autorités traditionnelles aux mécanismes étatiques de sécurité. Cette légitimation locale est cruciale pour le succès du recrutement dans les communautés affectées par les conflits.
La jeunesse congolaise se trouve ainsi confrontée à un choix stratégique: participer officiellement à la défense nationale ou rester en marge des mécanismes de sécurisation. La RAD offre un cadre structuré pour transformer l’engagement patriotique en contribution effective à la stabilité nationale.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net