Le général-major Shiko Tshintambwe, commandant de la 1ère Zone de défense militaire, a effectué dimanche 14 septembre une visite stratégique à Kikwit, épicentre des opérations Ngemba contre les miliciens Mobondo. Cette descente sur le terrain marque un tournant dans la conduite des opérations militaires dans le Grand Bandundu.
Accueilli par les éléments de la 11e Région militaire, le général Tshintambwe a immédiatement entamé une série de consultations avec les commandants sur le terrain. Selon le capitaine Antony Mualushayi, porte-parole de la région militaire, cette visite revêt une importance particulière : « C’est la première fois depuis sa nomination qu’il visite notre région militaire. En tant que région mère, il nous a fait l’honneur de commencer par nous ».
Les opérations Ngemba, menées conjointement dans les territoires de Kwamouth et de Maï-Ndombe, connaissent actuellement une phase cruciale. Le général Tshintambwe entend personnellement superviser et rectifier les stratégies de combat contre les miliciens Mobondo, dont les actions destabilisatrices durent depuis plus de trois ans.
Ce lundi, un briefing exhaustif sur la situation sécuritaire dans l’ensemble du Grand Bandundu est prévu. Le commandant de zone doit également inspecter les chantiers militaires en phase terminale, témoignant de l’importance accordée aux infrastructures logistiques dans la lutte contre l’insécurité.
La poursuite du périple vers Kenge, dans le Kwango, confirme l’ampleur géographique de cette mission d’évaluation. Le conflit Kwilu dépasse les frontières administratives, nécessitant une coordination renforcée entre les différentes zones militaires.
Le général Tshintambwe incarne cette nouvelle approche : contrôle direct, correction des tactiques et motivation des troupes. Les militaires sur le terrain perçoivent cette visite comme un signal fort de l’état-major, déterminé à en finir avec l’insécurité persistante.
Les miliciens Mobondo, responsables de la mort de plus de 5 000 personnes et de dégâts matériels considérables, constituent la cible prioritaire de ces opérations. Leur neutralisation définitive représente un enjeu majeur pour la stabilité du Grand Bandundu et des régions avoisinantes.
La population, éprouvée par des années de violence, observe ces développements avec un mélange d’espoir et de prudence. La détermination affichée par le général Tshintambwe lors de cette visite inaugurale pourrait-elle marquer le début de la fin du cauchemar sécuritaire ?
Les prochains jours seront déterminants. L’efficacité des corrections apportées aux opérations en cours se mesurera à l’aune des résultats sur le terrain. La sécurité des civils et la restauration de l’autorité de l’État demeurent les objectifs ultimes de cette intervention militaire renforcée.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net
