Le monde sportif congolais est sous le choc. Didier Budimbu, ministre des Sports et Loisirs, a pris une décision fracassante en suspendant Freddy Lakombo de ses fonctions de président de la Fédération de Karaté-do du Congo. Une sanction lourde de conséquences pour un comportement jugé « répréhensible » lors d’une cérémonie officielle à la Présidence de la République, en présence du chef de l’État lui-même, Félix Tshisekedi.
L’incident, survenu le 9 août 2025, est d’autant plus grave qu’il s’est produit lors d’un moment censé célébrer l’excellence sportive nationale. La cérémonie honorait précisément les karatékas congolais ayant remporté la première médaille d’or de la RDC aux Championnats d’Afrique organisés au Nigeria en juillet dernier. Un moment historique souillé par des agissements inappropriés.
Le ministère des Sports, dans sa correspondance datée du 26 août, reste discret sur la nature exacte des faits reprochés. Mais la sévérité des sanctions parle d’elle-même. Freddy Lakombo n’est pas seulement suspendu de ses fonctions : il se voit interdire l’accès à toute installation sportive et toute participation aux activités sportives sur l’ensemble du territoire national. Une mesure d’exclusion rare qui démontre la gravité des faits.
Le ministre Budimbu ne s’est pas arrêté là. Dans un communiqué ferme, il a instruit les membres du comité exécutif de la FEKACO d’engager une procédure disciplinaire dans un délai de cinq jours. Plus inquiétant encore, il exige un rapport détaillé sur la gestion financière de la fédération couvrant la période de juin 2024 à ce jour. Cette demande laisse planer le doute sur d’éventuels autres manquements.
Quel comportement a bien pu justifier une telle réaction des autorités sportives ? Comment un président de fédération a-t-il pu commettre une faute si grave devant le président de la République ? Autant de questions qui restent pour l’heure sans réponse, mais qui agitent déjà la communauté du karaté congolais.
Cette affaire intervient à un moment crucial pour le karaté RDC, alors que la discipline vient de connaître son plus grand succès continental. La suspension du président FEKACO risque de jeter un froid sur les athlètes qui ont tant œuvré pour hisser les couleurs nationales au plus haut niveau. Quel impact cette crise managériale aura-t-elle sur le développement futur de ce sport en République Démocratique du Congo ?
La balle est désormais dans le camp des instances dirigeantes du karaté congolais. Elles devront faire preuve de transparence et de célérité dans le traitement de cette affaire délicate, sous le regard vigilant du ministère des Sports et de toute une nation qui attend des explications.
Article Ecrit par Miché Mikito
Source: radiookapi.net