Alors que la rentrée scolaire approche à grands pas en République Démocratique du Congo, une ombre inquiétante plane sur le territoire de Walikale. Dans les groupements d’Ikobo et de Kisimba, plus de 1000 élèves se retrouvent privés de leur droit fondamental à l’éducation suite à la destruction de leurs établissements scolaires par les rebelles de l’AFC/M23.
Comment envisager une rentrée scolaire normale lorsque les salles de classe ne sont plus que des amas de cendres ? Les écoles primaires de Buhimba, Chanjikiro et Misambo, réduites en cendres en juin dernier, témoignent cruellement de l’impact des conflits armés sur l’éducation en RDC. Malgré les appels répétés des autorités coutumières locales, aucune reconstruction n’a été entreprise, laissant la communauté éducative dans un profond désarroi.
Les parents d’élèves, le cœur lourd, s’interrogent sur l’avenir de leurs enfants. « Comment nos enfants pourront-ils construire leur avenir sans école ? », se demande un parent rencontré sur place. Cette situation critique soulève des questions fondamentales sur la protection de l’éducation dans les zones de conflit armé.
La reconstruction des écoles du Nord-Kivu devient plus qu’une nécessité – c’est une urgence humanitaire. Le gouvernement est interpellé pour rétablir urgemment la sécurité dans ces zones et permettre aux enfants de retrouver le chemin de l’école. Les enjeux dépassent la simple reconstruction de bâtiments : il s’agit de reconstruire l’avenir de toute une génération.
La communauté internationale et les organisations humanitaires doivent-elles intervenir plus massivement ? Face à l’ampleur des dégâts et l’urgence de la situation, une coordination entre acteurs locaux et internationaux semble indispensable pour assurer une rentrée scolaire effective pour tous les enfants de Walikale.
Article Ecrit par Yvan Ilunga
Source: Actualite.cd