Dans un contexte de réforme profonde de l’appareil de défense nationale, le Vice-Premier Ministre Guy Kabombo Muadiamvita a rencontré ce jeudi 21 août le ministre délégué chargé des Anciens combattants, Eliezer Ntambwe. Cette entrevue, la première depuis la formation du gouvernement Suminwa II, symbolise la volonté affichée de coordination entre les différentes entités du ministère de la Défense nationale RDC.
Quels défis attendent ces deux responsables dans un secteur aussi sensible que celui des anciens combattants ? La question se pose alors que le gouvernement affiche sa détermination à restructurer l’armée congolaise. Me Guy Kabombo, reconduit à son poste, a dressé un état des lieux sans concession, évoquant des projets phares mais aussi des obstacles de taille.
Le ministre a rappelé que la mission confiée par le Président Félix Tshisekedi reste claire : réformer et reconstruire une armée credible, tout en améliorant les conditions de vie des militaires. La revalorisation des anciens combattants et l’assurance d’une retraite digne pour les éléments des FARDC constituent des priorités absolues. Mais entre les déclarations d’intention et la réalité sur le terrain, le chemin semble semé d’embûches.
De son côté, Eliezer Ntambwe a affirmé sa détermination à assumer ses nouvelles fonctions « dans un esprit de loyauté et de cohésion gouvernementale ». Les deux hommes ont convenu d’une collaboration de proximité, présentée comme un gage d’efficacité. Pourtant, on peut s’interroger sur la capacité de cette tandem à surmonter les défis structurels et financiers qui minent depuis longtemps le secteur de la défense nationale RDC.
Cette rencontre intervient à un moment crucial pour la réforme armée congolaise. Le gouvernement Suminwa parviendra-t-il à concrétiser ses ambitions affichées ? La question reste ouverte, tant les attentes sont grandes et les moyens souvent limités. La réussite de cette collaboration pourrait bien déterminer l’avenir de nombreux anciens combattants et, par extension, la crédibilité de la réforme globale de l’armée.
Alors que la RDC fait face à des défis sécurités multiples, la attention portée aux anciens combattants n’est pas qu’une question de justice sociale : c’est un impératif stratégique. Une armée ne peut être forte si ceux qui ont servi se sentent abandonnés. La balle est désormais dans le camp du gouvernement pour transformer les paroles en actes concrets.
Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: mediacongo.net
