Dans un geste de solidarité nationale face à l’urgence humanitaire, un convoi exceptionnel de produits non-alimentaires a été remis ce mardi aux Forces armées de la RDC. Derrière cette initiative, l’ONG Educonnect et ses partenaires ont déployé une logistique minutieuse pour répondre aux besoins criants sur le front comme dans les camps de déplacés.
« Quand les obus tombent, les préoccupations sanitaires deviennent un luxe inaccessible », témoigne une humanitaire sous couvert d’anonymat. Combien de femmes doivent choisir entre se nourrir et préserver leur dignité hygiénique ? Cette réalité brutale, Varlette Mampasi et son équipe l’ont prise à bras-le-corps.
Au-delà des kits sanitaires et des lampes solaires, le don inclut des machines à coudre – outils d’autonomie économique pour celles dont la vie a été brisée par les conflits. « Chaque prothèse offerte à un militaire blessé, c’est un pas vers la reconstruction physique et morale », souligne un membre de la Fondation Kadima.
La réception officielle par le cabinet du vice-Premier ministre de la Défense symbolise l’importance stratégique de ce soutien civil. Dans un contexte où l’effort de guerre mobilise toutes les énergies, ces produits non-alimentaires militaires constituent un renfort vital pour les troupes et les populations vulnérables.
Comment ignorer l’impact dévastateur des combats sur les femmes déplacées en RDC ? Privées de tout, elles retrouvent grâce à ces initiatives un fragment de normalité. Les lits d’accouchement offerts permettront à des centaines de naissances de se dérouler dans des conditions dignes, loin des traumatismes de la guerre.
Ce mouvement de solidarité dépasse le simple geste caritatif : il questionne notre capacité collective à protéger les plus fragiles dans l’enfer des conflits. Alors que les besoins humanitaires augmentent de façon exponentielle, chaque don devient une bouée de sauvetage – et un rappel poignant de notre humanité commune.
Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: radiookapi.net