Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et la Mission des Nations Unies (MONUSCO) ont déployé des patrouilles mixtes renforcées dans l’Ituri en proie à l’insécurité. Cette décision stratégique, annoncée ce lundi 19 août, répond à la recrudescence alarmante des attaques de groupes armés ayant provoqué des centaines de morts civiles et des déplacements massifs de populations.
Lors d’un point de presse conjoint à Bunia, le gouverneur intérimaire Raus Chalwe et le commandant de la force de la MONUSCO, le général Ulisses de Mesquita Gomes, ont qualifié la situation sécuritaire de “préoccupante”. Les patrouilles mixtes FARDC-MONUSCO constituent désormais l’épine dorsale d’un dispositif visant à endiguer les exactions contre les civils. Comment cette collaboration inédite peut-elle changer la donne dans une province ravagée par des années de conflits ?
« La collaboration est totale. Nos forces font un travail impeccable avec la MONUSCO pour la protection des populations », a déclaré le général Chalwe. Son homologue onusien a réaffirmé l’engagement de la mission : « Nous continuerons à travailler avec les autorités locales pour intensifier notre coopération militaire ». Cette synergie opérationnelle intervient alors que les attaques des groupes armés en Ituri ont atteint une brutalité sans précédent ces dernières semaines.
Le bilan est lourd : des villages entiers décimés, des milliers de déplacés fuyant les violences, et une économie locale paralysée. La sécurité en Ituri RDC dépend désormais de l’efficacité de ces patrouilles conjointes qui quadrilleront les zones critiques, notamment autour de Komanda et Fataki. Le général Gomes effectuera d’ailleurs une évaluation terrain dans ces localités pour optimiser le dispositif de protection des civils Ituri.
Cette collaboration militaire MONUSCO-FARDC marque un tournant dans la réponse sécuritaire. Les patrouilles mixtes permettent non seulement une couverture territoriale élargie, mais aussi un partage de renseignements en temps réel. Les populations pourront-elles enfin respirer ? La réponse se mesurera à la baisse des attaques et au retour progressif des déplacés dans leurs foyers.
Pour l’heure, les deux commandants ont convenu que la priorité absolue reste la protection immédiate des civils. Le déploiement accru de troupes sur les axes sensibles et la mutualisation des moyens logistiques devraient renforcer la dissuasion. Dans une région où la terreur était devenue quotidienne, cette alliance tactique offre une lueur d’espoir. Mais le défi reste immense face à des groupes armés déterminés et mobiles.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net