Une épidémie de choléra frappe durement le territoire de Mwenga, dans la province du Sud-Kivu, où trois personnes ont perdu la vie cette semaine. Les victimes ont été recensées dans les aires de santé de Kilungutwe et Kangola, selon des sources locales concordantes, plongeant la région dans une inquiétante crise sanitaire.
Le choléra, cette infection bactérienne redoutable, se transmet principalement par l’eau ou des aliments contaminés. Imaginez un incendie se propageant à travers des herbes sèches : c’est ainsi que la maladie progresse dans les zones dépourvues d’assainissement adéquat. Les premiers symptômes – diarrhées aiguës, vomissements et déshydratation sévère – peuvent devenir mortels en moins de 24 heures sans traitement rapide. Dans cette flambée choléra Kilungutwe, deux décès ont été signalés, tandis qu’un autre cas fatal est survenu à Kangola, soulignant l’urgence de la situation.
Face à cette recrudescence, la société civile de Mwenga a lancé un cri d’alarme. Panji Mazambi, président de la Force Vive, confirme : “La zone de santé de Mwenga est de nouveau frappée, particulièrement dans la Chefferie de Luindi, Kilungutwe et Kangola. Trois personnes ont tragiquement succombé”. Ces décès choléra Sud-Kivu illustrent une vulnérabilité persistante face aux maladies hydriques dans la région.
Étienne Ngereke, porte-parole du cadre de concertation territoriale, interpelle les autorités : “Il faut une mobilisation immédiate des partenaires et une évaluation sur le terrain. L’ouverture d’un couloir humanitaire est vitale pour sauver des vies”. Son appel met en lumière deux défis majeurs : renforcer la sensibilisation sur la prévention choléra Kangola et déployer des solutions curatives. Mais comment garantir l’accès aux soins dans des zones souvent enclavées ?
La prévention reste l’arme la plus efficace contre cette crise sanitaire RDC. Se laver régulièrement les mains avec du savon – un geste aussi simple que crucial – réduit considérablement les risques. Éviter l’eau non traitée et adopter une hygiène alimentaire rigoureuse sont tout aussi déterminants. Comme le rappellent les structures locales, ces mesures pourraient briser la chaîne de transmission. Des solutions concrètes existent : la distribution de kits d’hygiène et la chloration des points d’eau ont déjà fait leurs preuves lors de précédentes épidémies choléra Mwenga.
Cette résurgence soulève des questions sur les infrastructures sanitaires du territoire. Le choléra agit comme un révélateur des faiblesses systémiques : selon l’OMS, près de 80% des cas pourraient être évités par un accès durable à l’eau potable et à l’assainissement. Alors que la RDC compte parmi les pays les plus touchés au monde, avec des milliers de cas annuels, la réponse doit combiner urgence et stratégie à long terme.
En attendant, la population est invitée à la plus grande vigilance. Tout symptôme suspect nécessite une consultation immédiate dans un centre de santé, où la réhydratation orale ou intraveineuse sauve des vies. Les autorités sanitaires provinciales sont attendues sur le terrain pour coordonner les actions avec les partenaires techniques. Car dans cette course contre la montre, chaque heure perdue peut coûter une vie supplémentaire.
Article Ecrit par Amissi G
Source: Actualite.cd