Une vague de mortalité inquiétante frappe les élevages du Nord-Kivu : plus d’une centaine de chèvres et moutons ont succombé à une maladie suspectée d’être la peste des petits ruminants en trois mois. Cette épidémie bétail Nord-Kivu touche particulièrement les territoires de Beni, Lubero et la ville de Butembo, soulevant l’urgence d’une action coordonnée face à cette menace virale dévastatrice pour l’économie locale.
Comment reconnaître cette maladie redoutable ? Les animaux infectés présentent des signes cliniques alarmants décrits par Louange Kakule Ngitsi, cadre à la Division provinciale de pêche et élevage : « Fièvre élevée, ulcères buccaux douloureux, diarrhée sévère et pneumonie aiguë ». Ces symptômes, comparables à une combinaison de grippe intense et d’infection intestinale, évoluent rapidement vers la mort dans 70 à 80% des cas non traités. Cette maladie moutons Butembo et chèvres est causée par un virus hautement contagieux – un seul animal malade pouvant contaminer tout un troupeau en moins d’une semaine.
La peste petits ruminants RDC représente bien plus qu’une crise sanitaire animale. Imaginez un éleveur perdant 8 bêtes sur 10 en quelques jours : c’est la ruine assurée pour des familles dépendant du bétail pour leur subsistance. Louange Kakule Ngitsi alerte : « Les pertes économiques sont catastrophiques. Cette maladie décime les moyens d’existence dans des régions où l’élevage est un pilier économique ». La mortalité chèvres Beni illustre ce drame silencieux qui mine la résilience des communautés rurales.
Face à cette urgence, quelles mesures adopter ? Les autorités vétérinaires lancent un appel pressant à la vigilance :
- Surveiller quotidiennement les troupeaux pour détecter fièvre, perte d’appétit ou comportements anormaux
- Isoler immédiatement tout animal suspect et alerter les services vétérinaires
- Ne jamais consommer de viande provenant de bêtes mortes de cette maladie – risque de transmission indirecte
- Désinfecter régulièrement les enclos et éviter les rassemblements d’animaux
« Ces gestes sauvent des troupeaux entiers », insiste Louange Kakule Ngitsi. Une campagne de sensibilisation massive se prépare dans les zones affectées, combinant visites de terrain et distribution de protocoles sanitaires. Cette prévention santé animale Congo est la clé pour briser la chaîne de contamination. Les experts rappellent que la vaccination reste l’arme la plus efficace, mais son déploiement requiert des moyens logistiques renforcés.
Comment protéger l’avenir de nos élevages ? La rapidité d’action est déterminante. Chaque heure compte pour circonscrire cette épizootie qui frappe au cœur de la sécurité alimentaire. Les éleveurs sont en première ligne : leur capacité à signaler précocement les cas pourrait éviter une catastrophe régionale. Alors que la Division provinciale mobilise ses équipes, une question cruciale demeure : parviendrons-nous à transformer cette alerte en bouclier collectif pour le bétail congolais ?
Article Ecrit par Amissi G
Source: radiookapi.net