Des affrontements d’une rare violence ont ensanglanté jeudi 14 août le quartier Tokolote, dans la commune de Mikelenge à Kindu, province du Maniema. Des combattants Wazalendo se sont heurtés aux forces de l’ordre lors d’une confrontation armée qui a plongé la zone dans le chaos. Les autorités provinciales confirment des pertes humaines des deux côtés, sans pouvoir fournir de bilan précis dans l’immédiat. Des blessés ont été évacués tandis que des dégâts matériels considérables ont été rapportés.
Durant plusieurs heures, des échanges de tirs nourris ont retenti dans le secteur de Tokolote, semant la panique parmi les résidents. Des familles entières se sont barricadées chez elles tandis que des commerces ont fermé en catastrophe. Cette flambée de violence inattendue à Kindu rappelle la fragilité sécuritaire persistante dans la région. Comment une telle escalade a-t-elle pu survenir en plein cœur urbain ? Quelles conséquences pour une population déjà éprouvée ?
Face à l’urgence, le gouvernement provincial a réagi sans délai. Un couvre-feu strict a été instauré dès jeudi soir sur toute l’étendue de la ville de Kindu. La mesure, annoncée par Taylor Lawamo Selemani, ministre provincial de l’Intérieur et de la sécurité, est entrée en vigueur immédiatement. Elle impose aux habitants de rester confinés entre 20h30 et 5h du matin jusqu’à nouvel ordre.
Cette décision radicale vise à prévenir de nouveaux affrontements nocturnes et à permettre aux forces de l’ordre de reprendre le contrôle du terrain. Le ministre Selemani a justifié cette mesure exceptionnelle par l’impératif de protéger les civils et de rétablir l’ordre public. Les détails sur l’origine du conflit restent cependant flous. Les autorités mènent actuellement des investigations pour établir les circonstances exactes de ces violences.
La situation à Kindu demeure extrêmement tendue ce vendredi. Des patrouilles militaires renforcées sillonnent les artères principales, tandis que les marchés restent partiellement fermés. Cette crise sécuritaire au Maniema intervient dans un contexte national déjà marqué par des tensions dans l’Est de la RDC. Les habitants de Tokolote, traumatisés par les événements, attendent avec anxiété des informations officielles sur le bilan définitif. Les questions sur la protection des civils et la prévention de nouvelles violences restent en suspens.
Les affrontements Kindu soulèvent des inquiétudes quant à la stabilité de toute la région. Le couvre-feu Maniema, bien que nécessaire, impacte déjà l’économie locale et la vie sociale. Cette violence Tokolote rappelle cruellement que la sécurité Kindu reste un défi quotidien. Alors que l’actualité Maniema focalise désormais sur cette crise, les observateurs appellent à une médiation rapide pour éviter l’embrasement.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net