Les rebelles du groupe armé AFC/M23 ont intensifié leur présence militaire dans les localités de Kalembe et Kalonge, zone stratégique à la lisière des territoires de Walikale et Masisi, dans la province troublée du Nord-Kivu. Ce renforcement significatif, observé ce mercredi, soulève de vives inquiétudes quant à une escalade imminente dans cette région déjà meurtrie par des conflits récurrents.
Selon des sources locales fiables, plusieurs camions chargés de combattants et de munitions sont arrivés dans l’après-midi à Kalembe/Kalonge. Ces convois, en provenance directe de Kitshanga et Mweso, bastions connus du M23 Nord-Kivu, transportaient un arsenal considérable. Des témoins oculaires rapportent le déchargement d’armes lourdes et de quantités substantielles de munitions, indiquant une préparation opérationnelle avancée.
Le mobile de ce déploiement soudain reste énigmatique, alimentant les spéculations parmi les habitants. La population civile, prise au piège de cette situation sécuritaire volatile, redoute des préparatifs d’offensive en direction du territoire de Walikale. Cette crainte est renforcée par des renseignements antérieurs suggérant que Pinga, localité clé, constitue un objectif stratégique pour les rebelles depuis plusieurs mois. Quelle pourrait être la prochaine cible de cette montée en puissance ?
Les autorités administratives locales ont confirmé sous couvert d’anonymat ces mouvements militaires, bien qu’elles se soient abstenu de fournir des détails opérationnels précis. Un appel urgent à la vigilance a été lancé aux forces armées nationales pour contrer toute avancée rebelle. La sécurisation de Pinga RDC apparaît comme une priorité absolue dans ce contexte tendu.
Cette escalade intervient dans un paysage complexe où le conflit Walikale Masisi cristallise des tensions historiques. Le renforcement des positions à Kalembe pourrait-elle déclencher une nouvelle vague de violence ? Les observateurs soulignent que cette manœuvre s’inscrit dans une stratégie plus large de consolidation territoriale du M23, exacerbant les risques pour les civils.
En l’absence de déclaration officielle de l’armée congolaise, l’incertitude plane sur la réponse qui sera apportée à cette provocation. Les communautés affectées, déjà éprouvées par des années d’instabilité, suivent avec anxiété l’évolution de cette situation sécuritaire critique au Nord-Kivu. La protection des populations civiles et la prévention d’une offensive dévastatrice demeurent des impératifs incontournables pour les acteurs de la région.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd
