La prison centrale d’Idiofa, dans la province du Kwilu, a été le théâtre d’une évasion spectaculaire dans la nuit du samedi 10 au dimanche 11 août. Selon les informations confirmées par le directeur de l’établissement, Mungabibwa Hardy, au moins 47 détenus ont réussi à prendre la fuite lors de cet incident sécuritaire majeur.
L’évasion s’est produite aux alentours de 1 heure du matin, exploitant les failles béantes d’une infrastructure construite en 1937. Les murs en briques Adobe, caractéristiques de l’époque coloniale, ont cédé sous la pression des évadés. Comment des installations si délabrées peuvent-elles encore servir de centre de détention en 2025 ? Cette question hante désormais les autorités locales.
Mungabibwa Hardy n’a pas mâché ses mots pour dénoncer l’état de délabrement avancé de la prison centrale d’Idiofa, l’une des plus anciennes de la région. “Les conditions de détention au Congo atteignent ici leur paroxysme”, a-t-il déclaré, soulignant que cette vétusté extrême compromet quotidiennement la sécurité des gardiens comme celle des populations avoisinantes.
L’incident sécurité Kwilu révèle une crise structurelle : avec plus de cent détenus encore présents après cette évasion détenus Kwilu, la prison fonctionne bien au-delà de sa capacité. Les cellules surpeuplées, les systèmes de surveillance obsolètes et l’absence de moyens modernes ont créé un terreau propice à cette fuite massive. Des équipes de recherche ont été déployées, mais les espoirs de retrouver rapidement les évadés semblent minces.
Le directeur lance un appel pressant aux autorités provinciales et nationales : “Une reconstruction complète et urgente s’impose”. Cet établissement carcéral, classé parmi les prisons centrales RDC les plus critiques, symbolise le défi des conditions détention Congo. Combien de drames similaires faudra-t-il pour moderniser en profondeur le système pénitentiaire congolais ?
Cette évasion prison Idiofa soulève des inquiétudes sécuritaires immédiates dans la région du Kwilu. Les détenus en fuite, dont le profil n’a pas été communiqué, représentent une menace potentielle pour les communautés locales. Les forces de l’ordre restent en état d’alerte maximale tandis qu’une enquête approfondie a été ouverte pour déterminer les circonstances exactes de cette faille sécuritaire.
L’évasion massive à Idiofa s’ajoute à la liste des incidents sécurité Kwilu qui défient régulièrement les autorités. Elle rappelle cruellement que sans investissement massif dans les infrastructures carcérales, ces drames se reproduiront inévitablement. La balle est désormais dans le camp des décideurs pour transformer cette alerte en action concrète.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net