Les combattants des Forces démocratiques alliées (ADF) ont lancé une offensive meurtrière dans la nuit du dimanche à lundi 11 août. Le centre de Boga Kinyanjojo, dans la chefferie de Bahema-Bogo, territoire d’Irumu, a été le théâtre de cette nouvelle violence. Trois civils ont été froidement abattus, selon les premiers bilans communiqués par des sources locales.
L’attaque ADF à Ituri s’est caractérisée par une brutalité méthodique. Les assaillants ont incendié des maisons de commerce et plusieurs véhicules, plongeant la localité dans un chaos incendiaire. Des habitants terrorisés rapportent des scènes de panique généralisée, tandis que plusieurs personnes restent portées disparues après l’assaut. Cette situation alarmante soulève une question cruciale : jusqu’à quand les populations du territoire d’Irumu devront-elles subir ces cycles de violence ?
Une intervention rapide des forces mutualisées FARDC-UPDF a permis de contenir l’ampleur du massacre à Boga Kinyanjojo. Ces éléments déployés dans le cadre de l’opération Shujaa ont engagé des affrontements avec les assaillants, les forçant à battre en retraite. Sans cette réaction coordonnée, le bilan humain et matériel aurait été plus lourd, confirment des témoins sur place.
Cette résurgence de violence intervient après plusieurs semaines d’accalmie relative dans la région. La présence accrue des troupes de l’opération Shujaa avait contribué à une baisse notable des incursions des groupes armés. La récente attaque démontre pourtant la persistance de la menace ADF dans cette partie de l’Ituri, capable de frapper malgré les dispositifs sécuritaires.
Les conséquences humanitaires s’annoncent sévères. Outre les pertes humaines, la destruction des commerces aggrave l’insécurité alimentaire dans une zone déjà vulnérable. Les familles des disparus errent désespérément autour des décombres fumants, cherchant des traces de leurs proches. Les autorités locales appellent à un renforcement immédiat des patrouilles conjointes pour prévenir de nouvelles attaques.
Cette tragédie à Boga Kinyanjojo rappelle cruellement la fragilité de la sécurité dans l’est de la RDC. Malgré les efforts des forces FARDC-UPDF, les groupes armés conservent une capacité de nuisance déstabilisatrice. La coordination entre Kinshasa et Kampala, pierre angulaire de l’opération Shujaa, reste plus que jamais indispensable pour protéger les civils piégés dans ces zones de conflit récurrent.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd