Le secteur électrique congolais, pilier indispensable de la relance économique, pourrait connaître un tournant décisif avec la promesse d’une refonte fiscale formulée par le vice-Premier ministre Guylain Nyembo. Lors de la clôture de la 2e édition de la Semaine de l’Énergie à Kinshasa, le 26 juin, l’annonce d’une fiscalité secteur électrique RDC plus attractive a suscité l’espoir parmi les opérateurs étranglés par des charges jugées punitives. Comment transformer cette promesse en levier concret pour l’investissement électricité Kinshasa et au-delà ?
Guylain Nyembo a souligné la volonté gouvernementale de collaborer avec « toutes les parties prenantes » pour rendre le secteur plus compétitif. Cette réforme énergie Congo s’accompagne d’un engagement ferme à soutenir l’ARE autorité régulation dans ses missions clés : examen des concessions, contrôle des installations, fixation tarifaire et régulation du marché. « Cela implique que l’ARE puisse mobiliser les ressources nécessaires pour jouer pleinement son rôle d’arbitre dans un secteur libéralisé », a-t-il insisté, évoquant la nécessité d’une concurrence loyale.
Cette déclaration intervient alors que Sandrine Mubenga, directrice générale de l’ARE, a dressé un constat sans appel : la fiscalité actuelle « asphyxiante » constitue un frein majeur à l’attractivité. « Il est difficile de rendre l’électricité accessible si l’environnement fiscal reste inchangé », a-t-elle affirmé, reconnaissant les doléances des opérateurs. Un paradoxe dans un contexte où le secteur enregistre pourtant une croissance clients électricité 2024 remarquable de 38,9% par rapport à 2020, selon les données officielles présentées lors de l’événement.
Pour inverser la tendance, l’ARE planifie des actions structurantes. Parmi elles, la mise en place d’un cadre permanent de concertation avec la Fédération des entreprises du Congo (FEC) et les géants miniers, dont les prémices ont été testées à Kolwezi. S’y ajoutent des formations sur la régulation pour vulgariser la loi sectorielle et le déploiement de chefs de projet provinciaux assurant le suivi des initiatives énergétiques. Ces mesures visent à créer un écosystème propice, où la réforme énergie Congo ne reste pas un vœu pieux.
L’institutionnalisation de la Semaine de l’Énergie, réclamée par le représentant de la gouverneure du Lualaba, apparaît comme un signal fort. Qualifiée de « plateforme stratégique de réflexion », elle pourrait catalyser une dynamique collective vers un accès équitable à l’énergie. Mais le succès dépendra de la traduction rapide des engagements en textes législatifs. Si la promesse d’une fiscalité secteur électrique RDC incitative se concrétise, elle pourrait débloquer des capitaux privés essentiels pour électrifier un pays où le taux d’accès reste critique. L’ARE autorité régulation, renforcée, devra alors arbitrer avec agilité entre investisseurs et intérêt public, transformant enfin l’électricité en véritable moteur de développement.
Article Ecrit par Amissi G
Source: mediacongo.net