Deux corps sans vie ont été découverts ce lundi 23 juin au petit matin dans le groupement de Kamuronza. Les localités de Sake et Kimoka, en territoire de Masisi, sont le théâtre de cette nouvelle violence dans le Nord-Kivu. Les victimes, de jeunes hommes dont l’identité reste inconnue, ont été retrouvées après une nuit troublée par des affrontements armés.
Selon des sources locales, des détonations ont retenti entre 1h00 et 1h15 sur l’axe reliant Sake à Kimoka. Des échanges de tirs nourris ont opposé une patrouille de l’AFC/M23 à un groupe d’hommes armés non identifiés. La nature précise de l’accrochage fait l’objet d’enquêtes sur place. Les circonstances exactes de la mort des deux jeunes hommes restent à déterminer.
La situation sécuritaire dans cette zone du Nord-Kivu demeure extrêmement tendue. Les populations vivent dans l’angoisse permanente depuis la résurgence des activités des groupes armés. Ce conflit armé Nord-Kivu engendre régulièrement des pertes civiles. Les corps ont été localisés à proximité immédiate de la zone des affrontements. Aucune revendication n’a été formulée concernant cette attaque.
Des équipes de sécurité ont été dépêchées sur les lieux pour procéder aux constatations d’usage. L’enquête devra établir le lien entre les tirs rapportés et la mort des deux victimes. La présence de l’AFC M23 Nord-Kivu dans ce secteur est confirmée par plusieurs témoignages. Cependant, les motivations et l’identité des assaillants demeurent floues.
Cette nouvelle tragédie intervient dans un contexte sécuritaire déjà dégradé à Masisi. Les autorités locales sont sous pression pour rétablir la sécurité Masisi. Les habitants dénoncent l’incapacité à protéger les civils contre ces violences récurrentes. Les morts Sake Kimoka s’ajoutent à un bilan humanitaire alarmant dans la région.
La route Sake-Kimoka est considérée comme particulièrement dangereuse depuis plusieurs semaines. Des patrouilles supplémentaires avaient pourtant été annoncées. L’efficacité de ces mesures est remise en question après ce drame. Les familles des victimes attendent désespérément des identifications formelles.
Jusqu’à quand ces communautés devront-elles vivre sous la menace permanente des armes ? La recrudescence des incidents pose la question de la stratégie de sécurisation dans le territoire de Masisi. Les organisations humanitaires redoutent une nouvelle vague de déplacements de population. La stabilisation du Nord-Kivu semble plus lointaine que jamais après ce nouvel épisode sanglant.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net