Une onde de choc a traversé la frontière interprovinciale ce samedi. Les villages de Mbenzale, dans le territoire de Kwamouth, et Mayala, à Bagata, ont été saisis d’une panique incontrôlable. La raison ? L’apparition soudaine d’un important contingent de miliciens Mobondo dans cette zone sensible entre le Kwilu et le Mai-Ndombe.
Selon des sources locales, le groupe armé a été observé en nombre inhabituel près des habitations. Bien qu’aucune violence n’ait été signalée durant cette incursion, l’impact psychologique s’avère dévastateur. Stany Libie, chef du village voisin de Kimomo, décrit une population au bord de la crise nerveuse : “Les habitants n’ont pas fermé l’œil de la nuit, guettant le moindre signe d’attaque. Cette présence crée un climat de terreur permanent”.
L’insécurité à Kwamouth atteint désormais des niveaux critiques avec cette démonstration de force. Les témoignages concordent sur l’état d’alerte maximal des communautés riveraines. “Ils sont lourdement armés et positionnés tout autour de nos villages”, alerte Libie, soulignant l’impérieuse nécessité de sécuriser les civils dans cette zone du conflit Kwilu-Mai-Ndombe.
La menace sur Bagata s’inscrit dans un schéma sécuritaire régional préoccupant. Comment expliquer cette concentration soudaine de combattants Mobondo ? Quelle stratégie poursuivent-ils dans ce secteur clé ? Ces questions hantent les esprits tandis que persiste l’incertitude sur leur provenance exacte.
Face à cette situation explosive, le chef villageois lance un appel pressant aux autorités : “Il faut déployer immédiatement des militaires en position défensive. Attendre le premier massacre serait criminel”. Son plaidoyer met en lumière la vulnérabilité extrême des villages de la RDC confrontés à ces groupes armés.
Cette nouvelle crise intervient dans un contexte où la sécurité des villages RDC reste gravement compromise. Les habitants de Mbenzale et Mayala vivent désormais tapis dans leurs maisons, redoutant l’éclatement soudain des violences. La peur des représailles paralyse les activités quotidiennes, des champs aux écoles.
Les forces de sécurité n’ont pour l’heure communiqué aucun plan d’intervention. L’absence de réponse institutionnelle face à cette menace directe alimente le sentiment d’abandon des populations frontalières. Jusqu’à quand ces civils devront-ils composer avec cette épée de Damoclès au-dessus de leurs têtes ?
Les miliciens Mobondo maintiennent une pression psychologique insoutenable sur cette région. Leur simple présence suffit à instaurer une loi de la peur, rappelant cruellement la fragilité de la paix dans cette zone frontalière. Une question cruciale demeure : cette démonstration de force annonce-t-elle une nouvelle flambée de violence dans le conflit Kwilu-Mai-Ndombe ?
Les autorités provinciales restent muettes sur les mesures envisagées pour protéger ces communautés exposées. Dans l’attente, la population vit au rythme des rumeurs et des mouvements suspects observés dans la brousse environnante. Le spectre des précédents massacres hante chaque veillée.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd