Dans une finale de Ligue Europa disputée hier soir au stade San Mamés de Bilbao, Tottenham a mis fin à 17 longues années sans trophée en s’imposant face à Manchester United sur le score de 1-0. Cette victoire historique, acquise grâce à un but de Brennan Johnson à la 42e minute, permet aux Spurs de renouer avec le succès européen et de décrocher leur billet pour la prochaine Ligue des Champions.
Une première mi-temps décisive
La tension était palpable dès les premières minutes de cette finale entre deux équipes en quête de rédemption après des saisons domestiques en demi-teinte. Dans un match nerveux où la qualité technique n’était pas toujours au rendez-vous, c’est finalement Tottenham qui a trouvé la faille juste avant la pause.
À la 42e minute, sur un centre flottant de Pape Matar Sarr, Brennan Johnson a devancé Luke Shaw pour toucher le ballon une première fois. Ce n’était pas un contact particulièrement net, mais suffisant pour perturber la trajectoire. Le ballon a ensuite heurté Shaw à bout portant, mettant André Onana en difficulté. Johnson s’est jeté une seconde fois sur le ballon, et bien que son contact soit discutable, le mal était fait pour Manchester United. Onana n’a pu empêcher le ballon de franchir la ligne.
Ce but, le premier d’un Gallois en finale de Ligue Europa depuis Simon Davies avec Fulham en 2010, s’est avéré suffisant pour offrir le trophée aux Spurs.
Manchester United sans solution
Les hommes de Ruben Amorim, qui avait surpris en titularisant Mason Mount plutôt qu’Alejandro Garnacho, n’ont jamais vraiment trouvé la solution face à une défense londonienne bien organisée. Le capitaine Bruno Fernandes, inhabituellement discret, n’a pas réussi à insuffler le génie nécessaire pour revenir au score.
Manchester United a néanmoins eu quelques occasions de revenir dans la partie, notamment sur une tête de Rasmus Hojlund, suite à une erreur de Guglielmo Vicario, miraculeusement sauvée sur sa ligne par Micky van de Ven. Dans les derniers instants, Vicario s’est également illustré en repoussant une tête de Luke Shaw.
Les sept minutes de temps additionnel n’ont pas suffi à United pour arracher l’égalisation, malgré quelques situations chaudes, dont une tentative de Joshua Zirkzee repoussée par Vicario et une dernière occasion de Garnacho terminant dans le petit filet.
Un trophée pour Postecoglou, des questions pour Amorim
Pour Ange Postecoglou, cette victoire est particulièrement symbolique puisqu’elle intervient lors de son 100e match à la tête des Spurs. L’entraîneur australien, qui avait promis de ramener un trophée lors de sa deuxième saison, a tenu parole, comme il l’avait fait précédemment avec South Melbourne, Brisbane Roar, Yokohama F Marinos et Celtic.
Du côté de Manchester United, cette défaite soulève de nombreuses questions sur la capacité de Ruben Amorim à redresser un club qui vient de connaître sa pire saison depuis la relégation de 1973-74. Bien que soutenu par ses dirigeants, le technicien portugais devra rapidement trouver des solutions pour redonner de l’ambition aux Red Devils, qui disputeront la saison prochaine sans compétition européenne pour seulement la deuxième fois depuis la réadmission des clubs anglais par l’UEFA en 1990.
Pour Tottenham, cette victoire représente bien plus qu’un simple trophée. Elle marque le retour du club parmi l’élite européenne et s’accompagne d’une manne financière estimée à 100 millions de livres grâce à la qualification pour la Ligue des Champions. De quoi envisager l’avenir avec optimisme, même si des rumeurs persistent sur un possible départ de Postecoglou dans les semaines à venir.
Sources : BBC Sport, The New York Times, Le Parisien, Foot Mercato