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Bunia : 42 FARDC formés aux mortiers par la MONUSCO en Ituri

Une formation intensive sur la manipulation de mortiers a été clôturée ce vendredi 16 mai à Bunia. Quarante-deux éléments des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), dont des officiers et sous-officiers, y ont participé pendant deux semaines. Organisée par des instructeurs de la MONUSCO issus de contingents indonésiens, népalais, bangladais et marocains, cette initiative s’inscrit dans le renforcement des capacités opérationnelles de l’armée congolaise face à l’insécurité persistante en Ituri.

Les exercices, combinant théorie et pratique, ont ciblé la maîtrise de plusieurs types de mortiers. La 32ᵉ région militaire, en première ligne contre les groupes armés, avait sollicité cet appui. Les casques bleus ont déployé un programme incluant des simulations de combat réel et des stratégies de déploiement sur terrain hostile. Des composantes civiles de la MONUSCO ont également dispensé des modules sur le droit international humanitaire.

Le gouverneur de l’Ituri, le général Johny Luboya, a salué une « collaboration exemplaire » lors de la cérémonie de clôture. « Nos forces ont progressé grâce à votre expertise. Les opérations conjointes portent leurs fruits : aucun territoire n’a été cédé à l’ennemi ces dernières semaines », a-t-il déclaré. Selon lui, cette synergie armée traduit une « empreinte positive » de la MONUSCO, dont le retrait progressif s’accompagne d’un transfert de compétences crucial.

Mais pourquoi focaliser sur les mortiers ? Ces armes, déterminantes en zones rurales accidentées comme l’Ituri, permettent de neutraliser des cibles à distance. Leur utilisation requiert toutefois une précision technique que seuls des instructeurs aguerris peuvent transmettre. « Une erreur de calcul dans le réglage d’un mortier peut causer des pertes civiles », rappelle un expert sécuritaire sous couvert d’anonymat.

La MONUSCO, dont le mandat en RDC évolue, mise sur de telles formations pour consolider l’autonomie des FARDC. Les résultats sur le terrain semblent tangibles : plusieurs bastions de milices ont été démantelés depuis le début de l’année. Reste à savoir si ces avancées résisteront à la recrudescence des attaques ciblant civils et positions militaires. La prochaine phase ? Des exercices similaires prévus à Djugu et Mahagi, selon des sources militaires.

En parallèle, des voix s’élèvent pour demander plus de transparence sur l’origine des équipements fournis. Les mortiers utilisés pendant la formation sont-ils conformes aux standards internationaux ? Les autorités militaires se veulent rassurantes : « Tout le matériel répond aux normes de sécurité en vigueur », affirme un porte-parole des FARDC.

Cette collaboration armée MONUSCO-FARDC illustre un paradoxe : alors que la mission onusienne entame son désengagement, son rôle formateur devient plus stratégique que jamais. Un défi de taille pour Kinshasa, qui doit à la fois intégrer ces compétences et faire face à l’urgence sécuritaire. L’Ituri, province-test de cette transition, montrera si le pari de l’autonomie militaire peut tenir ses promesses.

Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net

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