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Après le décès du pape François, la RDC dans la course au Vatican : Fridolin Ambongo, un papabile historique ?

La disparition du pape François, survenue le 21 avril dernier, a plongé l’Église catholique dans une période de transition historique. Alors que le collège des cardinaux s’apprête à entrer en conclave dans la chapelle Sixtine, une question brûlante anime les débats : pour la première fois, une majorité des 137 électeurs provient de régions hors d’Europe. Cette configuration inédite ouvre-t-elle la voie à un pontificat africain ou asiatique ?

Parmi les papabili, un nom résonne particulièrement en République Démocratique du Congo : celui du cardinal Fridolin Ambongo. Archevêque de Kinshasa, cette figure montante de l’Église africaine incarne les aspirations d’un continent où le catholicisme connaît une croissance fulgurante. Son engagement pour la justice sociale et environnementale, ainsi que ses prises de position courageuses sur les droits humains, en font un candidat pris au sérieux. « Son élection marquerait un tournant dans l’histoire contemporaine du Vatican », analyse un prélat romain sous couvert d’anonymat.

Le contexte géopolitique actuel semble favorable à un tel scénario. L’Église africaine représente près de 20% des catholiques mondiaux, un poids démographique qui contraste avec la tradition européenne des conclaves. Mais les obstacles restent nombreux. Les divisions entre cardinaux traditionalistes et réformateurs, ainsi que les enjeux de gouvernance interne au Saint-Siège, pourraient freiner cette dynamique.

Parmi les autres candidats, le cardinal philippin Luis Antonio Tagle bénéficie d’une forte popularité en Asie. Surnommé le « François asiatique », son style pastoral et son focus sur les pauvres séduisent, malgré des critiques sur sa gestion administrative passée. En Europe, les italiens Matteo Zuppi et Pietro Parolin apparaissent comme des ponts entre progressistes et conservateurs. Le premier, artisan de dialogue interreligieux, le second, fin diplomate héritier de la curie romaine.

La candidature du Français Jean-Marc Aveline, spécialiste du dialogue islamo-chrétien, semble quant à elle portée par l’espoir d’une Église plus ouverte sur les questions migratoires. Mais son manque d’envergure internationale le place en retrait face aux poids lourds du scrutin.

Les observateurs soulignent que ce conclave pourrait refléter les nouveaux équilibres mondiaux. « Le christianisme vit un basculement historique vers le Sud », rappelle le sociologue des religions Albert Malukisa. Cette élection testera la capacité de l’institution à s’adapter aux réalités du 21e siècle : crise des vocations en Occident, pression sur les questions d’éthique sociétale, et attentes croissantes des Églises locales.

Si le cardinal Ambongo parvenait à s’imposer, cela constituerait une reconnaissance sans précédent pour l’Afrique subsaharienne. Son positionnement sur les minerais de conflit en RDC et son plaidoyer pour l’écologie intégrale répondent aux urgences contemporaines. Reste à savoir si les cardinaux oseront ce saut dans l’inconnu, ou privilégieront la stabilité d’un candidat européen.

Les prochains jours s’annoncent décisifs. Alors que les fumées s’élèveront au-dessus du Vatican, le monde entier retiendra son souffle. Une chose est sûre : ce conclave marquera un tournant, qu’il aboutisse à une révolution géographique ou confirme la persistance des vieux équilibres.

Article Ecrit par Cédric Botela
Source: mediacongo.net

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