Près de deux mois après les violents affrontements entre le M23 et les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) pour le contrôle du chef-lieu de Kalehe, dans la province du Sud-Kivu, l’Hôpital général de Référence de Kalehe Ihusi peine toujours à reprendre ses activités. Les bombardements intensifs ont laissé des traces indélébiles sur cette infrastructure sanitaire cruciale, plongeant la région dans une crise humanitaire alarmante.
Les dégâts matériels sont considérables : les salles de maternité, la salle post-natale, la salle d’isolement des diabétiques et une partie importante de la salle d’opération ont été rendues inutilisables. Ces destructions massives compromettent gravement l’accès aux soins de santé pour des milliers de personnes, particulièrement les femmes enceintes et les nouveau-nés. Comment une région entière peut-elle survivre sans structure médicale fonctionnelle ? La question reste sans réponse alors que la situation continue de se détériorer.
Le comité de santé de Kalehe a tiré la sonnette d’alarme dès le 11 avril dernier, dénonçant des conditions d’accouchement qualifiées de « déplorables » et « inhumaines ». « Les femmes vivent aujourd’hui dans des conditions inacceptables. Les salles de maternité sont endommagées, l’une partiellement, l’autre totalement, et aucune réhabilitation n’a encore été entreprise », a regretté un membre du comité sous couvert d’anonymat. Ces déclarations mettent en lumière l’urgence d’une intervention rapide pour éviter une catastrophe humanitaire plus grave.
Face à cette situation critique, le comité lance un appel pressant aux bienfaiteurs locaux, nationaux et internationaux. L’objectif est clair : réhabiliter en urgence l’hôpital pour offrir des conditions dignes aux femmes enceintes et aux nouveau-nés. « Ces femmes ont droit à de meilleures conditions de vie, tout comme leurs enfants », insiste un responsable local. Cet appel à l’aide souligne l’impérieuse nécessité de mobiliser des ressources financières et matérielles pour sauver cette institution vitale.
La réhabilitation de l’Hôpital général de Référence de Kalehe Ihusi n’est pas seulement une question de reconstruction matérielle. C’est un enjeu de santé publique qui concerne des milliers de vies. Sans une action rapide, la population de Kalehe risque de sombrer dans une crise sanitaire sans précédent. Les autorités congolaises et la communauté internationale doivent-elles rester indifférentes face à cette tragédie ? La balle est désormais dans leur camp.
Article Ecrit par Amissi G
Source: radiookapi.net
