Les inondations qui ont frappé Kinshasa ces derniers jours ont laissé derrière elles un bilan alarmant. Selon un rapport préliminaire transmis à Radio Okapi, pas moins de 30 911 ménages ont été sinistrés, plongeant des milliers de familles dans une situation de détresse absolue. Ces chiffres, aussi impressionnants qu’ils soient, ne reflètent qu’une partie de l’ampleur de la catastrophe qui frappe la capitale congolaise.
Les conséquences de ces intempéries sont multiples et dévastatrices. Environ 4 211 personnes ont dû être relogées dans des sites temporaires, dont 182 enfants à ITI Lumumba, 1 518 déplacés à Papa Raphaël, et plus de 2 000 au Stade des Martyrs. Ces sites, bien que provisoires, sont loin d’offrir des conditions de vie décentes. La Direction de la Protection Sociale (DPS) a tiré la sonnette d’alarme sur les risques sanitaires élevés, notamment la propagation de maladies hydriques comme le choléra et la typhoïde.
Les infrastructures n’ont pas été épargnées. Les eaux de pluie ont endommagé 42 écoles, 73 établissements de santé, 3 260 maisons d’habitation et 3 893 toilettes. Ces dégâts matériels colossaux posent la question de la résilience de la ville face aux aléas climatiques. Comment une métropole aussi importante que Kinshasa peut-elle être aussi vulnérable ? La réponse, selon la DPS, réside en partie dans la transformation des rivières en égouts à ciel ouvert, un problème urbain qui aggrave les inondations à chaque saison des pluies.
Face à cette situation, la DPS a émis plusieurs recommandations urgentes. Elle appelle le gouvernement à réhabiliter les maisons et infrastructures endommagées, notamment les écoles et les ponts. L’approvisionnement en médicaments et équipements médicaux doit également être une priorité pour éviter une crise sanitaire majeure. Par ailleurs, la mobilisation de fonds pour les secours d’urgence est indispensable pour venir en aide aux populations sinistrées.
La sensibilisation de la population aux mesures d’hygiène et l’amélioration de la gestion des déchets et du drainage des eaux sont d’autres actions cruciales à mettre en œuvre. Enfin, la DPS insiste sur la nécessité de renforcer les systèmes d’alerte météorologique dans la capitale. Ces mesures, si elles sont appliquées, pourraient limiter l’impact des futures inondations et sauver des vies.
Les dernières nouvelles en RDC confirment une fois de plus que Kinshasa est une ville à la merci des intempéries. Les actualités locales révèlent des conditions de vie précaires pour des milliers de personnes, tandis que les analyses politiques soulignent l’urgence d’investissements structurels pour prévenir de telles catastrophes. Les médias en RDC, comme Radio Okapi, jouent un rôle clé dans la diffusion de ces informations cruciales.
Alors que la saison des pluies n’est pas encore terminée, la question se pose : combien de familles devront encore souffrir avant que des actions concrètes ne soient prises ? Les inondations à Kinshasa ne sont pas une fatalité, mais bien le résultat de décennies de négligence et de mauvaise gestion urbaine. Il est temps d’agir, avant que la prochaine catastrophe ne fasse encore plus de victimes.
Article Ecrit par Miché Mikito
Source: radiookapi.net
