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Grenade explose à Buleusa : quatre enfants blessés au Nord-Kivu

Une explosion de grenade a semé la terreur en plein jour de Noël dans le village de Buleusa, au cœur du Nord-Kivu. Quatre enfants, âgés de 10 à 15 ans, ont été grièvement blessés après avoir manipulé un engin explosif découvert dans un champ agricole. L’incident survient dans une zone encore marquée par les violents affrontements entre groupes armés, laissant les sols dangereusement pollués par des restes de guerre.

Selon des sources locales concordantes, les jeunes victimes profitaient de leurs vacances scolaires pour aider leurs parents aux travaux des champs dans le champ de Njowa-Kalingati, situé dans le groupement Ikobo, territoire de Walikale. C’est en travaillant la terre que les écoliers ont involontairement mis au jour une grenade. Par inadvertance, l’un d’eux l’a manipulée, provoquant une déflagration instantanée. Les quatre enfants ont été projetés au sol, souffrant de blessures multiples, dont l’une est considérée comme très grave.

Les secours ont été rapidement alertés, mais l’éloignement de la zone et le manque d’infrastructures médicales adéquates ont compliqué la prise en charge des blessés. Transportés vers un centre de santé, les enfants ont reçu les premiers soins, mais leur état nécessite une évacuation vers des structures hospitalières mieux équipées. Comment expliquer que des engins de guerre se retrouvent à la portée de civils, surtout d’enfants ? La question hante les esprits dans cette région meurtrie par des années de conflit.

Des témoins présents sur les lieux décrivent une scène de chaos et de panique. « Nous avons entendu une explosion forte, puis les cris des enfants. C’était horrible, surtout un jour comme Noël où on est censé célébrer en paix », confie un habitant sous couvert d’anonymat. La grenade explosion Nord-Kivu est malheureusement un rappel cruel de la persistance des dangers après les combats. Les affrontements Nord-Kivu entre différentes factions ont laissé derrière eux un héritage mortel : des armes non explosées disséminées dans les champs et les forêts.

La localité de Buleusa et ses environs sont en effet connus pour avoir été le théâtre d’âpres affrontements ces derniers mois. Les forces en présence ont utilisé des armes lourdes et des explosifs, contaminant les terres agricoles. Malgré les risques évidents, les populations n’ont d’autre choix que de retourner cultiver ces sols pour assurer leur subsistance. « Nous n’avons pas le luxe d’abandonner nos champs. Si nous ne cultivons pas, nous mourrons de faim. Mais chaque jour, nous craignons pour nos vies et celles de nos enfants », déplore une agricultrice.

Cet incident met en lumière le problème urgent de la dépollution des zones de conflit en République Démocratique du Congo. Les enfants blessés Buleusa sont les victimes innocentes d’une sécurité civile défaillante. La population réclame avec insistance une opération de dépollution sols Walikale pour rendre les terres cultivables en toute sécurité. « Il est temps que les autorités et les organisations internationales interviennent pour nettoyer nos champs. Nous ne pouvons plus vivre avec cette épée de Damoclès au-dessus de nos têtes », lance un leader communautaire.

Les appels à l’action se multiplient, mais les réalisations sur le terrain restent timides. La dépollution des zones affectées par la guerre est un processus complexe et coûteux, nécessitant une expertise technique et des moyens logistiques importants. Pourtant, sans une intervention rapide, d’autres accidents mortels sont à prévoir. Combien de vies devront encore être sacrifiées avant que des mesures concrètes ne soient prises ? La sécurité civile RDC est mise à rude épreuve dans ces régions où l’État peine à assurer la protection des civils.

Par ailleurs, la présence d’engins non explosés pose un défi majeur pour la relance agricole et le retour à une vie normale. Les familles déplacées par les combats hésitent à revenir, freinant les efforts de reconstruction et de développement. La contamination des sols par des restes explosifs de guerre représente une menace constante pour les communautés rurales, dont la survie dépend étroitement de l’agriculture.

En réponse à cette tragédie, quelques organisations humanitaires ont exprimé leur volonté d’apporter une assistance, mais leurs actions sont souvent limitées par l’insécurité persistante et le manque de financement. Une coordination renforcée entre le gouvernement congolais, les agences des Nations Unies et les ONG spécialisées est essentielle pour mener à bien des opérations de dépollution efficaces.

L’explosion de grenade à Buleusa doit servir de signal d’alarme. Elle rappelle que la fin des combats ne signifie pas la fin des dangers pour les civils. La communauté internationale ne peut se permettre d’ignorer ces réalités sur le terrain. La protection des populations vulnérables, en particulier les enfants, doit être une priorité absolue. En attendant, les habitants de Walikale continuent de vivre dans la peur, espérant que leur cri de détresse sera enfin entendu.

Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net

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