Une opération militaire ciblée menée par les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) a abouti à la neutralisation de trois figures majeures de l’insurrection Mobondo. L’action s’est déroulée à une quinzaine de kilomètres au nord-est du village Bolingo, dans le territoire de Kwamouth, province du Maï-Ndombe, constituant un revers significatif pour ce groupe armé.
Selon les informations confirmées par le capitaine Anthony Mwalushayi, porte-parole de l’opération Ngemba, cette élimination représente un coup dur porté à la structure de commandement des insurgés Mobondo. Ces derniers sont régulièrement impliqués dans des exactions qui déstabilisent la région et terrorisent les populations civiles. Cette avancée sécuritaire s’inscrit dans le cadre plus large des efforts déployés par l’armée congolaise pour restaurer l’autorité de l’État et la paix dans l’espace du Grand Bandundu.
Les trois individus neutralisés étaient identifiés comme étant parmi les principaux responsables de violences répétées. Leurs actions avaient plongé de nombreuses familles dans le deuil et semé un climat d’insécurité persistante. La précision de l’intervention des FARDC démontre une amélioration notable du renseignement opérationnel dans cette zone complexe. Jusqu’où cette dynamique positive pourra-t-elle affaiblir les capacités de nuisance des Mobondo ?
Le capitaine Mwalushayi a souligné que cette réussite faisait suite à des patrouilles intensifiées et à des actions de renseignement ciblées. L’objectif avoué reste la sécurisation complète du territoire de Kwamouth et la protection des civils, trop souvent pris en étau entre les groupes armés. La mort de ces chefs pourrait potentiellement déstabiliser la chaîne de commandement du mouvement, ouvrant une fenêtre d’opportunité pour les forces régulières.
Cette opération des FARDC intervient dans un contexte où la menace des insurgés Mobondo pèse lourdement sur la cohésion sociale et le développement de la province du Maï-Ndombe. Les violences communautaires et les attaques contre les villages ont entraîné des déplacements massifs de population et une détérioration des conditions humanitaires. Le conflit dans le Grand Bandundu nécessite des solutions à la fois militaires et politiques pour être résolu durablement.
Les autorités militaires affirment que les opérations se poursuivront sans relâche pour traquer les éléments restants et désarmer les groupes. La priorité absolue demeure le rétablissement d’un environnement sûr permettant le retour des déplacés et la reprise des activités économiques. La population locale, exsangue après des mois de tensions, espère que cette victoire marque un tournant décisif. L’armée congolaise parviendra-t-elle à consolider ce gain et à empêcher la résurgence de la menace ?
La neutralisation de ces chefs est perçue comme une étape cruciale dans la lutte contre l’impunité et l’insécurité. Elle envoie également un message fort quant à la détermination des FARDC à reprendre le contrôle de zones longtemps laissées en proie à l’arbitraire des milices. La route vers une paix totale reste longue, mais chaque succès tactique contribue à affaiblir les réseaux criminels et à restaurer la confiance dans les institutions.
La suite des événements dépendra de la capacité des forces de sécurité à maintenir une pression constante et à empêcher la reconstitution des cellules insurgées. La collaboration avec les communautés locales pour le renseignement est désormais plus que jamais un pilier de la stratégie. La sécurisation du Maï-Ndombe passe par une approche globale, associant action militaire ferme et initiatives de pacification sociale.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net
