Une ambiance électrique régnait ce mercredi 10 décembre au stade Tata Raphaël de Kinshasa, théâtre d’une bataille acharnée pour le leadership du groupe B. Sous les yeux d’un public en délire, le FC Les Aigles du Congo a réalisé une opération d’une précision chirurgicale en terrassant l’Étoile du Kivu sur le score minimal de 1-0. Une victoire qui n’a rien d’anecdotique : elle propulse provisoirement les Samouraïs en tête de leur poule dans ce championnat national Linafoot ultra-compétitif. Les hommes de Papy Mpoyi ont-ils envoyé un message fort à tous leurs rivaux ? La réponse est unanime sur les tribunes : un oui retentissant.
Dès le coup d’envoi, les Kinois ont montré leurs intentions. Une pression haute, un collectif huilé et une envie manifeste de prendre les devants. La première mi-temps a été un long siège du camp gomatracien. Les Aigles, plus entreprenants et techniquement supérieurs, ont multiplié les assauts. Les percées sur les ailes, les centres enragés et les frappes lointaines se sont succédé, mais se sont systématiquement heurtées à une muraille défensive bien dressée par l’Étoile du Kivu. À la pause, le score, vierge, ne reflétait pas la domination territoriale des locaux. Une question planait : allaient-ils payer cette inefficacité face aux buts ?
La réponse est venue avec la reprise, dans un rythme encore plus effréné. La détermination des Aigles du Congo est devenue palpable, presque physique. Ils ont continué à forcer le destin, augmentant la cadence et la puissance de leurs offensives. L’Étoile du Kivu, accrochée, résistait mais commençait à craquer sous la pression constante. L’exploitation parfaite d’un espace a fini par faire la différence. À la 64e minute de jeu, une action lumineuse a scellé le sort du match football Kinshasa. Le capitaine et maestro Helton Kayembe a délivré une passe en profondeur, un bijou technique qui a tranché la défense adverse. Jérémie Mbuyi, lancé dans le dos, est resté d’un sang-froid glacial pour lobber le gardien Bomanga d’une subtilité déconcertante. Le stade Tata Raphaël a explosé de joie : le but tant attendu, le but libérateur, était enfin là !
Ce but a agi comme une décharge d’adrénaline pour les Samouraïs et a simultanément asséné un coup dur au moral des visiteurs. Malgré quelques tentatives courageuses de l’Étoile du Kivu pour égaliser dans les derniers instants, la défense des Aigles, menée de main de maître, n’a plus flanché. Le coup de sifflet final a sanctionné une victoire 1-0 méritée, obtenue sur la plus petite des marges mais construite sur une supériorité globale. Cette victoire serrée démontre-t-elle la maturité d’une équipe championne ? Absolument. Savoir gagner sans briller ostensiblement est souvent le signe des grands collectifs.
Sur le plan tactique, Papy Mpoyi a vu sa stratégie porter ses fruits. La maîtrise du milieu, la patience dans le jeu et l’exploitation rapide des transitions ont été les clés de voûte de ce succès. Statistiquement, les Aigles renforcent aussi leur ascendant dans ce duel, comptant désormais quatre victoires en sept confrontations directes. Mais au-delà des chiffres, l’essentiel réside dans le classement. Ce précieux succès rapporte trois points décisifs qui permettent au FC Les Aigles du Congo de totaliser 20 unités et de déloger, ne serait-ce que provisoirement, l’AS Vita Club (19 points) du faîte du championnat national Linafoot du groupe B.
Cette performance envoie un signal sans équivoque aux autres prétendants au titre. Les Aigles ont montré qu’ils possédaient non seulement le talent, mais aussi la mentalité et la résilience nécessaires pour viser très haut cette saison. Le chemin est encore long, mais prendre la tête à ce stade de la compétition installe une dynamique psychologique extrêmement positive. Les supporters peuvent-ils commencer à rêver ? La suite du championnat national Linafoot nous le dira, mais une chose est sûre : les Samouraïs de Kinshasa viennent de remporter une bataille capitale dans la guerre pour le sacre.
Article Ecrit par Miché Mikito
Source: footrdc.com
