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Kamoa allume la plus grande fonderie écologique d’Afrique : un tournant pour le cuivre congolais

Le 21 novembre 2025 marque un tournant décisif pour l’industrie minière congolaise avec l’allumage du four de la plus grande fonderie de cuivre d’Afrique par Kamoa Copper dans la province du Lualaba. Cet événement dépasse largement le cadre d’une simple inauguration industrielle pour s’inscrire dans une stratégie économique à long terme, combinant innovation technologique et respect des traditions ancestrales.

Comment cette fonderie cuivre Kamoa va-t-elle transformer le paysage économique de la RDC ? La réponse se trouve dans cette installation qui établit un nouveau standard mondial en matière de production durable. Avec une capacité de traitement sans précédent sur le continent, cette infrastructure positionne la République Démocratique du Congo comme un acteur majeur dans la chaîne de valeur du cuivre mondial.

Le rituel d’allumage, profondément symbolique, a vu l’Honorable Chef Musokantanda Sabuni Kafweku transmettre le feu ancestral depuis un four traditionnel vers la fonderie moderne. Cette passerelle entre tradition et modernité illustre parfaitement la vision de développement que Kamoa Copper entend promouvoir : un progrès industriel qui s’enracine dans l’héritage culturel local.

Sur le plan économique, l’impact de cette mine cuivre RDC est multiple. Premièrement, elle permet une valorisation locale sans précédent des ressources minières, réduisant la dépendance aux exportations de minerais bruts. Deuxièmement, elle génère des emplois spécialisés et favorise le transfert de compétences techniques vers la main-d’œuvre congolaise. Enfin, elle positionne la province du Lualaba comme un hub industriel stratégique dans la région.

Robert Friedland, Fondateur et Co-Président d’Ivanhoe Mines, souligne l’importance de cette réalisation : « Cette fonderie établit une nouvelle norme mondiale pour la production de cuivre durable. Notre objectif est de démontrer que développement économique et responsabilité environnementale peuvent aller de pair ».

La dimension écologique de ce projet représente un atout majeur. En utilisant une électricité propre d’origine hydroélectrique, cette fonderie réduit considérablement les émissions de Scope 3, s’inscrivant ainsi dans une démarche de cuivre écologique Afrique. Cette approche répond aux exigences croissantes des marchés internationaux concernant la durabilité des chaînes d’approvisionnement.

Annebel Oosthuizen, Directrice Générale de Kamoa Copper, insiste sur la dimension collective de ce succès : « Ce projet appartient à chaque employé congolais qui y a contribué. Le feu que nous avons allumé aujourd’hui symbolise non seulement le démarrage d’une installation industrielle, mais aussi l’illumination d’un avenir économique prometteur pour notre pays ».

L’industrie minière Lualaba bénéficiera directement des retombées de cette infrastructure. La fonderie permettra de traiter localement une part significative de la production minière, créant ainsi de la valeur ajoutée et réduisant les coûts de transport. Cette approche s’inscrit dans une stratégie plus large de développement économique RDC visant à maximiser les bénéfices nationaux de l’exploitation des ressources minières.

La structure capitalistique de Kamoa Copper, associant Ivanhoe Mines (39,6%), Zijin Mining Group (39,6%), Crystal River Global Limited (0,8%) et le gouvernement de la RDC (20%), garantit une répartition équitable des bénéfices et un alignement des intérêts entre investisseurs étrangers et nationaux.

À terme, cette fonderie devrait contribuer significativement à la balance commerciale du pays et au produit intérieur brut. Les experts estiment que le complexe Kamoa-Kakula pourrait devenir l’un des plus grands producteurs de cuivre au monde, renforçant ainsi la position de la RDC sur l’échiquier minier international.

Quelles perspectives cette réalisation ouvre-t-elle pour l’avenir industriel congolais ? Elle démontre que la RDC possède non seulement les ressources, mais aussi la capacité technique et la vision stratégique nécessaire pour jouer un rôle de premier plan dans l’industrie minière mondiale. Cette fonderie représente bien plus qu’une simple usine : elle incarne l’ambition d’une nation déterminée à transformer ses richesses naturelles en développement économique durable.

Article Ecrit par Amissi G
Source: Actualite.cd

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Amissi G
Amissi G
Né à Lubumbashi, Yvan Ilunga est un passionné de la richesse culturelle du Congo. Expert en éducation et en musique, il vous plonge au cœur des événements culturels tout en mettant en lumière les initiatives éducatives à travers le pays. Il explore aussi la scène musicale avec une analyse fine des tendances artistiques congolaises, faisant d’Yvan une véritable référence en matière de culture.
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