22.2 C
Kinshasa
mercredi, novembre 26, 2025

Toute l'Actualité RDC, en Direct et en Détail

AccueilActualitéInternationalUNICEF ferme son bureau de Beni : Crise financière et restructuration au...

UNICEF ferme son bureau de Beni : Crise financière et restructuration au Nord-Kivu

L’UNICEF annonce la fermeture imminente de son bureau à Beni, dans la province du Nord-Kivu, une décision qui intervient dans un contexte de crise financière affectant l’ensemble des opérations des Nations Unies en République Démocratique du Congo. Cette restructuration organisationnelle, confirmée par le chef de bureau de l’UNICEF pour le Nord-Kivu et le Maniema, Foura Sassu Madi, soulève des interrogations sur la continuité des programmes humanitaires dans cette région en proie à des défis sécuritaires et sanitaires persistants.

La fermeture du bureau UNICEF Beni s’inscrit dans un cadre plus large de restrictions budgétaires qui ont déjà conduit à l’interruption des contrats d’environ 130 travailleurs à travers le pays. Comment une organisation aussi cruciale que l’UNICEF peut-elle faire face à une telle crise de liquidités dans une région où les besoins humanitaires restent pourtant immenses ? La question mérite d’être posée alors que des milliers d’enfants et de familles vulnérables dépendent de ces services essentiels.

Foura Sassu Madi a tenu à rassurer les autorités provinciales lors d’une rencontre avec le vice-gouverneur du Nord-Kivu, précisant que cette fermeture ne signifiait pas un désengagement total de l’organisation. « Quand on parle de fermeture, ce n’est pas une fermeture totale, mais une restructuration interne de notre plan opérationnel », a-t-il expliqué. Cette clarification est essentielle pour comprendre la nouvelle configuration qui verra le bureau de Goma prendre en charge la gestion de toutes les activités dans l’ensemble de la province.

La restructuration UNICEF Congo intervient à un moment particulièrement délicat pour la région du Nord-Kivu, où les besoins humanitaires n’ont cessé de croître ces dernières années. Entre les conflits armés récurrents, les épidémies de maladies comme Ebola et la rougeole, et les déplacements massifs de populations, la présence des agences humanitaires demeure plus que jamais cruciale. La fermeture UNICEF Beni risque-t-elle de créer des lacunes dans la couverture humanitaire de certaines zones reculées ?

Selon les déclarations officielles, l’UNICEF maintient une « capacité opérationnelle et logistique suffisante » pour atteindre toutes les zones du Nord-Kivu. Cette affirmation devra être vérifiée sur le terrain, particulièrement dans des localités éloignées comme Beni où l’accès aux services de base reste limité. La crise de liquidités UNICEF RDC n’est malheureusement pas un phénomène isolé ; elle reflète des difficultés de financement plus larges affectant l’ensemble du système des Nations Unies.

Le problème de financement Nations Unies RDC n’est pas nouveau, mais il atteint aujourd’hui des proportions alarmantes. Les donateurs internationaux semblent de plus en plus réticents à honorer leurs engagements, tandis que les besoins humanitaires continuent d’augmenter exponentiellement. Cette situation crée un dilemme moral et opérationnel pour les agences onusiennes : comment maintenir des programmes essentiels avec des ressources en constante diminution ?

La fermeture du bureau UNICEF à Beni pourrait avoir des conséquences en cascade sur l’ensemble de l’écosystème humanitaire dans la région. Les partenaires locaux de l’UNICEF, les organisations non gouvernementales et les structures sanitaires dépendent souvent de cette collaboration pour mener à bien leurs activités. Une réduction de la présence physique de l’agence onusienne risque de compromettre ces synergies précieusement construites au fil des années.

Les autorités provinciales du Nord-Kivu suivent cette situation avec une attention particulière. La région compte parmi les plus affectées par les crises multiples en RDC, et le rôle des agences humanitaires y est déterminant pour la stabilisation et le développement. La restructuration en cours devra donc faire l’objet d’un suivi rigoureux pour s’assurer qu’elle n’entraîne pas une détérioration de la situation humanitaire déjà précaire.

Au-delà des considérations opérationnelles, cette crise interpelle la communauté internationale sur son engagement envers la RDC. Le pays représente l’une des plus grandes crises humanitaires au monde, avec des millions de personnes ayant besoin d’assistance. La réduction des financements contredit les discours politiques sur la nécessité de soutenir la stabilisation de la région des Grands Lacs.

L’avenir dira si cette restructuration UNICEF Congo permettra réellement de maintenir la qualité et l’étendue des services essentiels aux populations vulnérables. Pour l’heure, les acteurs humanitaires locaux et internationaux observent avec inquiétude cette évolution, espérant que la réorganisation n’affectera pas les programmes vitaux pour les enfants et les femmes du Nord-Kivu.

Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net

Commenter
Actualité Liée

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici


Actualité Populaire Liée

Actualité Populaire RDC

Résumé de l'actualité quotidienne

Le Brief du Jour du 25 novembre 2025

Violences rebelles au Sud-Kivu, drame routier à Kinshasa, chiffres alarmants sur les violences sexuelles, campagne nationale contre la cyberviolence, forum économique Makutano, pétition pour un dialogue politique national et offensive contre les opérateurs télécoms : retenez l’essentiel du 25 novembre 2025 en RDC.

Derniers Appels D'offres

Derniers Guides Pratiques