Une accalmie notable s’est installée ces derniers jours dans le territoire de Djugu, en province de l’Ituri, selon les observations de la Coalition des associations résolues pour la défense des droits humains. Cette amélioration de la sécurité Ituri marque un tournant significatif dans une région longtemps en proie aux violences des groupes armés.
Les opérations militaires des Forces armées de la RDC ont porté leurs fruits, permettant le démantèlement de plusieurs bastions rebelles. La reconquête de localités stratégiques comme Mabanga, ancien fief minier exploité par les milices, a considérablement affaibli la capacité de nuisance des groupes armés. Cette avancée militaire constitue-t-elle le début d’une stabilisation durable dans cette région troublée ?
Le Programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation a connu des adhésions significatives, particulièrement parmi les membres de la milice CODECO. Leur intégration au sein de la Réserve armée de défense a contribué à apaiser les tensions et réduit le nombre de combattants actifs dans la zone.
Les conséquences de cette accalmie Djugu sont déjà visibles sur le terrain. Les attaques, embuscades et tueries ont pratiquement cessé, à l’exception de quelques cas isolés de banditisme. Cette embellie sécuritaire permet aux populations de reprendre progressivement leurs activités agricoles et commerciales, marquant un retour à une vie normale après des mois d’insécurité.
Le retour des déplacés internes Ituri s’organise dans plusieurs localités. Liko, Layi, Tongo, Maki et Singo, situées à une vingtaine de kilomètres de Bunia, voient leurs habitants revenir progressivement. Ce mouvement témoigne d’une confiance retrouvée dans la sécurité de ces zones, même si la prudence reste de mise.
Malgré ces progrès encourageants, la COARDHO souligne que des défis majeurs persistent. La circulation incontrôlée des armes et le manque d’effectifs militaires dans certaines zones continuent de menacer la stabilité retrouvée. Comment maintenir cette accalmie fragile face à ces obstacles persistants ?
L’organisation appelle le gouvernement à renforcer la présence militaire et à poursuivre les opérations FARDC de sécurisation. Elle plaide également pour un appui logistique accru aux forces déployées et une accélération du processus de réintégration des ex-combattants au sein de la RAD.
La situation des droits humains dans la région reste au cœur des préoccupations de la COARDHO. L’organisation veille à documenter l’évolution de la situation tout en maintenant la pression sur les autorités pour garantir une protection durable des civils. Le travail de cette coalition demeure essentiel dans le contexte complexe de l’Ituri.
Cette période d’accalmie offre une fenêtre d’opportunité pour consolider les gains sécuritaires et engager un processus de stabilisation durable. Les prochaines semaines seront déterminantes pour savoir si cette amélioration constitue une tendance durable ou simplement une trêve temporaire dans un conflit complexe.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net
