La ville de Kisangani vient d’être le théâtre d’une décision municipale qui fait grand bruit dans le milieu sportif. Le maire Delly Likunde a pris la responsabilité d’arrêter net les travaux entrepris au Stadium Hellénistique par la communauté grecque locale. Une intervention musclée qui soulève de nombreuses questions sur l’avenir des infrastructures sportives dans la capitale de la Tshopo.
Qu’est-ce qui a poussé le premier magistrat de la ville à prendre une telle mesure ? Selon nos informations, c’est après une rencontre en urgence dans son bureau avec le représentant de la communauté hellénistique que Delly Likunde a tranché. Le chef de bureau urbain de Sports et Loisirs, Camille Mangala, a confirmé l’information dès ce lundi 24 novembre. La raison invoquée : « ne pas sacrifier la jeunesse » de Kisangani.
Mais derrière cette décision municipale se cache une réalité plus complexe. Le président de l’Entente urbaine de basketball de Kisangani, Fabrice Kazadi, tire la sonnette d’alarme depuis plusieurs semaines. Il dénonce des transformations illégales des vestiaires du Stadium Hellénistique en habitations par des personnes non identifiées. Une situation intolérable pour les pratiquants de basketball qui se retrouvent privés d’installations essentielles lors des compétitions.
Imaginez-vous, chers lecteurs, des athlètes contraints de disputer des matchs sans accès à des toilettes décentes ni à des espaces de repos. C’est pourtant le quotidien que vivent désormais les basketteurs kisanɡaniens. Fabrice Kazadi ne mâche pas ses mots : « Cette situation nous prive de l’essentiel. Comment pouvons-nous organiser des compétitions dans des conditions aussi précaires ? »
La crainte principale exprimée par le président de l’Entente urbaine de basketball est que ces transformations illégales ne s’étendent à l’ensemble du Stadium Hellénistique. Un scénario catastrophe qui signerait purement et simplement la disparition du basketball organisé à Kisangani. Quel avenir pour les jeunes talents de la région si leurs terrains de jeu se transforment en habitations sauvages ?
Le Stadium Hellénistique de Kisangani, autrefois fier symbole de la vie sportive locale, semble aujourd’hui au cœur d’une bataille invisible. D’un côté, des travaux initiés par la communauté grecque, de l’autre, des transformations sauvages qui menacent l’existence même des activités basketballistiques. La décision du maire Delly Likunde apparaît donc comme un coup d’arrêt nécessaire, mais elle ne résout pas tous les problèmes.
La jeunesse sportive de Kisangani attend maintenant des solutions durables. Les travaux arrêtés au stade posent la question fondamentale de la préservation du patrimoine sportif congolais. Comment concilier développement urbain et maintien des infrastructures essentielles à l’épanouissement de la jeunesse ? Le maire Likunde devra trouver des réponses rapides et concrètes.
La balle est désormais dans le camp des autorités municipales. Le Stadium Hellénistique de Kisangani, avec ses vestiaires transformés illégalement et ses travaux suspendus, symbolise les défis auxquels fait face le sport congolais. La décision courageuse du maire marque-t-elle le début d’une nouvelle ère pour le basketball kisanɡanien ? L’avenir nous le dira, mais une chose est certaine : la jeunesse sportive mérite mieux que des vestiaires transformés en habitations précaires.
Article Ecrit par Miché Mikito
Source: radiookapi.net
