Ce lundi 24 novembre, la route de Matadi à Kinshasa a été le théâtre d’une horreur indescriptible. Alors que la circulation était dense, un camion TATA transportant des débris a soudainement perdu ses freins, semant la mort et la désolation près de l’arrêt Gramalic, dans la commune de Ngaliema. Des témoins racontent avoir vu le véhicule foncer incontrôlablement, percutant tout sur son passage. « J’ai entendu un bruit assourdissant, puis j’ai vu des corps voler en éclats », confie un habitant du quartier, encore sous le choc. Cette tragédie à Ngaliema a coûté la vie à au moins 11 personnes, dont trois élèves, rappelant cruellement la fragilité de la vie sur les routes congolaises.
La scène qui a suivi l’accident sur la route de Matadi était d’une violence extrême. Des motos réduites à l’état de ferraille, des voitures et camions empilés dans un chaos indescriptible, et une mare de sang qui souillait la chaussée. Les images partagées sur les réseaux sociaux montraient des corps démembrés, des entrailles à découvert, et des survivants hurlant de douleur. Comment un tel drame a-t-il pu se produire en plein jour, sous les yeux de centaines de personnes ? La réponse semble résider dans l’état défaillant du camion TATA impliqué, qui circulait pour un chantier public de voirie. Malgré les tentatives du conducteur pour avertir les autres usagers et freiner en heurtant un autre véhicule, rien n’a pu arrêter cette course folle.
Au-delà de l’horreur immédiate, cet accident à Kinshasa soulève des questions profondes sur la sécurité routière en République Démocratique du Congo. Les victimes de cet accident, dont de jeunes élèves, étaient-elles condamnées à mourir à cause de négligences évitables ? De nombreux observateurs pointent du doigt l’absence de contrôle technique rigoureux pour les véhicules affectés au service public. En RDC, combien de camions comme ce TATA circulent-ils dans un état précaire, mettant en danger des vies innocentes ? La mobilisation spontanée des riverains pour secourir les blessés et dégager les corps coincés montre une solidarité remarquable, mais elle ne suffit pas à masquer l’indignation grandissante face à l’inaction des autorités.
Cette tragédie à Ngaliema n’est malheureusement pas un cas isolé. Elle s’inscrit dans une longue série d’accidents mortels sur les routes congolaises, où le manque de maintenance des véhicules et l’absence de réglementation stricte font des ravages. Les familles des disparus pleurent leurs proches, tandis que la communauté se demande combien de vies doivent encore être sacrifiées avant que des mesures concrètes ne soient prises. Le contrôle technique des véhicules en RDC devrait être une priorité absolue, pas une option négligeable. Quand les pouvoirs publics vont-ils enfin assumer leurs responsabilités pour prévenir de telles catastrophes ?
En conclusion, l’accident de la route de Matadi est un rappel brutal des enjeux de sécurité qui persistent en République Démocratique du Congo. Il ne s’agit pas seulement de pleurer les morts, mais d’agir pour protéger les vivants. Renforcer le contrôle technique des véhicules, améliorer l’entretien des infrastructures routières, et sensibiliser les conducteurs sont des steps indispensables. La société congolaise mérite des routes plus sûres, où les déplacements quotidiens ne se transforment pas en parcours du combattant. Espérons que ce drame serve de électrochoc pour des réformes urgentes et durables.
Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: radiookapi.net
