Dans l’écrin lumineux de Dakar, où l’Atlantique caresse les côtes sénégalaises de son souffle salin, un fils du Congo a vu son parcours couronné d’une distinction qui transcende les frontières. L’Institut africain de recherche pluridisciplinaire appliquée (IARPA) a célébré, ce mercredi 19 novembre, l’éclatante trajectoire de Michel Muvudi en lui décernant le prestigieux titre de docteur honoris causa. Cette consécration ne résonne pas seulement comme un hommage personnel, mais comme le symbole d’une Afrique qui reconnaît ses bâtisseurs.
Quel souffle anime donc cet homme pour mériter une telle reconnaissance panafricaine ? La réponse se niche dans l’engagement têtu et visionnaire du Groupe CIDE Solidarité, cette œuvre congolaise qui place le capital humain au cœur de ses préoccupations. Michel Muvudi a su tisser, patiemment, une toile de solidarité qui irrigue aujourd’hui plusieurs organisations africaines, portant haut le flambeau des économies positives. Son credo ? Une transformation sociétale où la jeunesse n’est pas une promesse lointaine, mais l’actrice principale du présent.
La cérémonie de l’IARPA Dakar s’est transformée en véritable plaidoyer pour une Afrique réinventée. Aux côtés du lauréat congolais, Jean-Marie Kayembe, recteur de l’Université de Kinshasa, recevait également les honneurs, dessinant ainsi les contours d’une intelligentsia congolaise résolument tournée vers l’avenir. L’ambassadeur de la RDC au Sénégal, Christophe Muzungu, n’a pas caché son émotion en accueillant ces compatriotes, saluant leur engagement indéfectible pour le développement du pays et de sa jeunesse.
Mais au-delà des protocolaires congratulations, que signifie réellement cette distinction honorifique ? Pour Michel Muvudi, ce doctorat honoris causa représente bien plus qu’un titre académique : c’est un appel au devoir, une injonction silencieuse à poursuivre le combat pour le changement social. Dans son discours, transparaissait cette conviction profonde que les économies positives et solidaires constituent le terreau fertile où germera l’Afrique de demain.
Le parcours de Michel Muvudi s’inscrit désormais dans la lignée prestigieuse des docteurs honoris causa de l’IARPA, aux côtés d’illustres figures comme Albert Ouédraogo, ancien Premier ministre du Burkina Faso, Moussa Mara du Mali, ou Henri Marie Dondra de Centrafrique. Cette communauté d’esprits éclairés forme aujourd’hui un réseau influent qui œuvre dans l’ombre pour repenser les modèles de développement africains.
Avant cette distinction sénégalaise, le médecin congolais avait déjà été honoré par la Chancellerie des ordres nationaux de la Présidence de la République, recevant deux médailles d’or civique et scientifique. Ces reconnaissances successives dessinent la cartographie d’un engagement multidimensionnel, où la science dialogue avec l’humanisme, où la rigueur académique épouse la compassion sociale.
Quelle leçon retenir de cette consécration ? Peut-être celle-ci : en honorant Michel Muvudi, c’est toute une vision du développement que l’Afrique célèbre. Une vision où l’économie n’est pas une froide mécanique, mais un écosystème vivant où chaque être humain trouve sa place et sa dignité. Les économies positives dont se réclame le lauréat ne sont-elles pas finalement l’expression la plus aboutie de cette solidarité organique qui a toujours caractérisé les sociétés africaines traditionnelles ?
Alors que le soleil de Dakar se reflétait sur les médailles civique et scientifique du docteur Muvudi, on pouvait percevoir, dans l’air chargé d’émotion, les prémices d’une renaissance africaine. Une renaissance qui ne viendra ni des capitaux étrangers, ni des modèles importés, mais de cette capacité à valoriser les talents locaux, à célébrer les bienfaiteurs qui, dans l’ombre, construisent patiemment l’édifice du développement.
Article Ecrit par Yvan Ilunga
Source: radiookapi.net
