Le ministre des Droits humains, Samuel Mbemba, a officiellement remis ce jeudi 20 novembre au président de l’Église du Christ au Congo, le révérend André Bokondoa, les résolutions historiques de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples ainsi que celle de la société civile africaine reconnaissant les génocides commis en République démocratique du Congo. Cette démarche gouvernementale s’inscrit dans le cadre d’une vaste campagne de vulgarisation de ces documents fondateurs qui consacrent la qualification de génocide pour les crimes perpétrés au Congo depuis plus de trois décennies.
La rencontre entre le ministre et le leader religieux a duré près d’une heure, durant laquelle les modalités de diffusion de ces résolutions au sein des communautés ecclésiales ont été examinées. L’engagement du révérend Bokondoa à relayer ces documents auprès des fidèles de l’ECC a été salué par Samuel Mbemba, qui y voit une étape cruciale dans la conscientisation de l’opinion publique congolaise et africaine. Comment cette reconnaissance continentale va-t-elle influencer le cours de la justice internationale ?
Lors d’un point presse tenu le lundi 10 novembre dernier, le ministre des Droits humains avait déjà exprimé sa satisfaction quant à cette avancée significative, qualifiant cette reconnaissance de victoire pour le combat mené par le couple présidentiel, le gouvernement et certains acteurs de la société civile congolaise. Samuel Mbemba droits humains a particulièrement insisté sur l’importance de cette résolution génocide Congo qui établit officiellement la responsabilité du Rwanda dans les crimes commis.
La résolution de la CADHP constitue un instrument juridique et politique majeur qui permettra d’exiger des comptes devant les instances judiciaires internationales. Le ministre a encouragé chaque citoyen congolais à s’approprier cette lutte historique pour que les auteurs et commanditaires de ces crimes Rwanda RDC répondent enfin de leurs actes. Cette appropriation populaire est-elle la clé qui ouvrira les portes de la justice internationale ?
Selon le ministre Mbemba, cette reconnaissance des génocides RDC est le fruit d’un plaidoyer soutenu du Chef de l’État Félix Tshisekedi et de la Première ministre Judith Suminwa, qui ont fait de l’indemnisation des victimes une priorité nationale. Le gouvernement congolais entend désormais utiliser ces résolutions comme leviers diplomatiques dans les prochaines négociations internationales et devant les tribunaux compétents.
La remise de ces documents à l’Église du Christ au Congo s’inscrit dans une stratégie plus large de mobilisation de toutes les forces vives de la nation. Les institutions religieuses, par leur ancrage territorial et leur influence morale, apparaissent comme des relais essentiels pour la diffusion de cette vérité historique. Le rôle des confessions religieuses dans la préservation de la mémoire collective peut-il constituer un rempart contre l’oubli et le déni ?
Cette démarche intervient à un moment où la communauté internationale manifeste un intérêt croissant pour les crimes commis en RDC. La reconnaissance CADHP représente une étape décisive dans le long combat pour la vérité et la justice, ouvrant potentiellement la voie à des poursuites devant la Cour pénale internationale ou des juridictions spécialisées. Les prochains mois seront déterminants pour la suite des procédures judiciaires.
Le gouvernement congolais, à travers son ministre des Droits humains, a donc initié un processus de large diffusion de ces résolutions auprès de toutes les institutions nationales, y compris les organisations de la société civile, les parlementaires et les autorités traditionnelles. Cette reconnaissance des génocides congolais par les instances continentales marque un tournant dans la quête de justice pour les millions de victimes congolaises.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net
