Sept vies ont été brutalement emportées dans un tragique effondrement survenu dans le carré minier G20 à Lugushwa, territoire de Mwenga au Sud-Kivu. L’accident minier a frappé en plein travail des creuseurs artisanaux, ensevelissant plusieurs personnes sous des tonnes de terre et de roches.
L’incident s’est produit le 6 du mois courant, plongeant la communauté minière locale dans le deuil et l’effroi. Selon les informations recueillies sur place, l’effondrement mine Lugushwa s’est déclaré soudainement, piégeant les travailleurs dans les galeries souterraines. Des équipes de secours improvisées, composées d’autres creuseurs, se sont immédiatement mobilisées pour tenter de sauver les victimes.
Le bilan provisoire fait état de sept morts confirmés et de plusieurs blessés, certains gravement atteints. Les corps sans vie ont été extraits des décombres dans des conditions périlleuses, tandis que les survivants ont été évacués vers des centres de santé de la région. Cette tragédie minière Congo vient rappeler cruellement les conditions de travail extrêmement précaires dans les sites d’exploitation artisanale.
Panji Mazambi, rapporteur de la société civile Forces Vives du territoire de Mwenga, confirme la gravité de la situation. « L’incident a eu lieu le 6 dans le carré minier appelé G20. Sur place, 7 personnes sont mortes et d’autres blessés », a-t-il déclaré, soulignant l’urgence de la situation.
L’effort de sauvetage a reposé entièrement sur la solidarité des creuseurs artisanaux Sud-Kivu présents sur les lieux. Sans équipement approprié ni formation aux secours, ces derniers ont pris d’énormes risques pour tenter de sauver leurs collègues pris au piège. Cette intervention courageuse mais dangereuse interroge sur l’absence de protocoles de sécurité dans ces sites miniers.
La sécurité mines artisanales RDC représente-t-elle une priorité pour les autorités ? Cette question cruciale se pose avec acuité après ce nouvel accident minier Mwenga. La société civile locale tire une nouvelle fois la sonnette d’alarme, appelant à des mesures strictes d’encadrement des activités minières artisanales.
Dans le territoire de Mwenga en général, et à Lugushwa en particulier, les sites miniers fonctionnent souvent sans supervision technique ni normes de sécurité élémentaires. Les creuseurs travaillent dans des galeries instables, sans étayage approprié, exposés quotidiennement au risque d’effondrement. Comment expliquer que de telles conditions persistent malgré les multiples alertes ?
La tragédie de Lugushwa s’inscrit dans une longue liste d’accidents similaires survenus dans la région. Chaque incident rappelle l’urgence de réformer en profondeur le secteur minier artisanal. La mise en place de structures de contrôle, la formation des creuseurs aux techniques de sécurité et l’équipement des sites en matériel de protection deviennent des impératifs non négociables.
Les communautés locales paient un lourd tribut à l’exploitation minière informelle. Derrière les chiffres et les bilans, ce sont des vies humaines sacrifiées, des familles décimées, des communautés traumatisées. Jusqu’à quand devra-t-on déplorer de tels drames évitables ?
L’appel lancé par la société civile résonne comme une ultime mise en garde. Sans une intervention rapide des autorités compétentes, d’autres vies continueront d’être perdues dans des conditions similaires. La sécurisation des sites miniers artisanaux doit devenir une priorité absolue pour toutes les parties prenantes.
Les blessés évacués vers les centres de santé nécessitent des soins urgents, certains se trouvant dans un état critique. La communauté de Lugushwa observe aujourd’hui une période de deuil, tout en s’interrogeant sur l’avenir de cette activité minière qui représente pourtant une source de revenus essentielle pour de nombreuses familles.
Cette nouvelle catastrophe soulève des questions fondamentales sur l’équilibre entre nécessité économique et protection des vies humaines. Le développement du secteur minier artisanal peut-il se faire au mépris des conditions de sécurité les plus élémentaires ? La réponse semble évidente, pourtant les drames se succèdent dans une indifférence relative.
L’enquête sur les causes précises de cet effondrement reste à mener, mais les conditions structurelles des mines artisanales de la région laissent peu de doute sur les facteurs de risque. La prévention des accidents passe nécessairement par une transformation profonde des pratiques et une régulation effective des activités extractives.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd
