Une nouvelle vague de déplacement forcé frappe le Nord-Kivu alors que des centaines de familles en provenance de la chefferie de Bwito ont déferlé sur Mweso ce lundi 3 novembre. Ces populations civiles, fuyant l’escalade des violences dans le territoire de Rutshuru, cherchent désespérément refuge dans la chefferie des Bashali au Masisi.
Les combats à répétition entre les rebelles de l’AFC/M23 et les groupes d’autodéfense wazalendo ont contraint ces habitants à abandonner leurs foyers dans la précipitation. Les localités de Bumbasha et plusieurs autres villages de Bwito se sont vidés de leurs populations face à l’insécurité persistante qui règne dans cette zone du Nord-Kivu.
À Mweso, la situation humanitaire devient critique. Les infrastructures locales sont submergées par l’afflux soudain de déplacés. Des salles de classe servent désormais d’abris de fortune, tandis que des familles d’accueil tentent de partager le peu qu’elles possèdent. Comment une région déjà fragilisée peut-elle absorber un tel afflux de personnes vulnérables ?
Les besoins immédiats identifiés par les sources locales sont alarmants : nourriture, articles ménagers essentiels et abris provisoires constituent les priorités absolues. Ces familles ont tout laissé derrière elles, fuyant avec pour seul bagage leurs vies épargnées par les violences. L’absence de dénombrement précis complique la mise en place d’une aide humanitaire coordonnée à Mweso.
Cette nouvelle vague de déplacés Bwito s’ajoute à des milliers d’autres personnes déjà présentes dans la zone depuis plusieurs mois, créant une pression insoutenable sur les ressources locales. L’insécurité Nord-Kivu continue ainsi de générer des mouvements de population qui déstabilisent toute la région. Quand cette spirale infernale prendra-t-elle fin ?
La chefferie des Bashali, traditionnellement terre d’accueil, voit ses capacités d’absorption dépassées. Les combats Rutshuru, qui semblent s’éterniser, produisent des effets domino sur les territoires voisins. L’aide humanitaire Mweso devient une question de survie pour ces familles déplacées Masisi qui ont tout perdu.
Face à cette crise humanitaire grandissante, la communauté humanitaire est appelée à se mobiliser d’urgence. Les déplacés Masisi et ceux nouvellement arrivés de Bwito représentent désormais une population vulnérable dont les besoins dépassent les capacités de réponse locales. La situation exige une intervention coordonnée et immédiate pour éviter une catastrophe humanitaire plus ample dans cette région déjà meurtrie par des années de conflits.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd
