La situation éducative dans le groupement de Kalonge, au Sud-Kivu, vient de connaître un coup dur majeur. Une vingtaine d’établissements scolaires se retrouvent hors service après avoir été sévèrement endommagés par les pluies diluviennes qui se sont abattues sur la région le weekend dernier. Cette catastrophe naturelle au Sud-Kivu met en lumière la vulnérabilité des infrastructures éducatives dans cette partie de la République Démocratique du Congo.
Comment les élèves de Kalonge vont-ils pouvoir reprendre le chemin de l’école alors que leurs salles de classe sont réduites à l’état de décombres ? La question hante aujourd’hui les parents et enseignants de cette localité reculée. Les écoles primaires et secondaires du milieu, déjà confrontées à des conditions d’enseignement difficiles, doivent maintenant faire face à une situation encore plus critique.
Yoweri Nyabirungu, président de la société civile de Kalonge, ne cache pas son inquiétude : « Plusieurs écoles primaires et secondaires ont été gravement endommagées ou totalement détruites suite aux fortes pluies qui s’abattent ce dernier temps sur l’ensemble du groupement de Kalonge. Face à cela, nous lançons un appel pressant aux autorités compétentes, aux partenaires éducatifs, aux ONG, ainsi qu’à toutes les personnes de bonne volonté. »
La localisation géographique des établissements touchés complique davantage la situation. La plupart de ces écoles se trouvent dans la sous-division provinciale de Kalehe 3, une zone située dans la profondeur du Parc National de Kahuzi, réputée pour son accès difficile. Cette situation d’isolement risque de retarder considérablement les opérations de secours et de reconstruction.
Quelles solutions immédiates peuvent être mises en place pour assurer la continuité pédagogique des élèves affectés ? Les acteurs locaux s’interrogent sur la possibilité d’organiser des classes temporaires sous des abris provisoires, mais les défis logistiques restent immenses. La destruction des écoles à Kalonge vient rappeler cruellement la précarité du système éducatif dans certaines régions de la RDC.
Les pluies diluviennes au Sud-Kivu ne sont malheureusement pas un phénomène isolé. Cette région connaît régulièrement des intempéries qui mettent à rude épreuve les infrastructures existantes. Cependant, l’ampleur des dégâts constatés cette fois-ci dépasse les précédents incidents, soulevant des questions fondamentales sur la résilience des constructions scolaires face aux aléas climatiques.
La société civile locale insiste sur l’urgence d’une intervention rapide. « Une assistance urgente doit être apportée pour la réhabilitation et la reconstruction de ces écoles », martèle Yoweri Nyabirungu. Le temps presse, car chaque jour passé sans solution concrète éloigne un peu plus les élèves de leur droit fondamental à l’éducation.
Cette catastrophe naturelle dans le Sud-Kivu intervient à un moment crucial de l’année scolaire, risquant de compromettre sérieusement le parcours éducatif de centaines d’enfants et d’adolescents. La reconstruction des écoles Kalonge devient donc une priorité absolue pour préserver l’avenir de toute une génération.
Article Ecrit par Yvan Ilunga
Source: Actualite.cd
