Le football congolais traverse une nouvelle zone de turbulences. Alors que le coup d’envoi de la Ligue 1 2025-2026 était programmé ce mercredi 22 octobre, l’Association des Dirigeants de Football du Congo (ADFCO) a décidé de mettre un sérieux coup de frein. Réunis en urgence à Kinshasa la veille du lancement, les clubs ont voté la suspension de leur participation au championnat. Une décision lourde de conséquences qui plonge le football national dans l’incertitude.
Mais pourquoi un tel blocage à la veille de la reprise ? La réponse se trouve du côté du Comité de Normalisation (CONOR) de la FECOFA. L’ADFCO exige des réponses claires sur le calendrier électoral de la fédération. Guy Mafuta Kabongo, secrétaire général de l’association, ne mâche pas ses mots : « À ce jour, l’ADFCO ignore la position réelle du CONOR face à nos préalables. Il est question de respect mutuel. Nous refusons de revivre les mêmes erreurs du passé. »
Le ton est donné, et le message est clair : pas de championnat sans dialogue préalable. Cette crise ouverte entre l’ADFCO opposition Ligue 1 et le CONOR FECOFA crise rappelle malheureusement les nombreux conflits qui ont émaillé l’histoire récente du football congolais. Les clubs boycott Ligue 1 affirment vouloir rompre avec les pratiques du passé et réclament une véritable concertation.
Pendant ce temps, sur les terrains, le silence a remplacé l’effervescence habituelle du jour de reprise. Les huit rencontres programmées, dont FC Tanganyika contre FC Lubumbashi Sport ou encore AF Anges Verts face à OC Bukavu Dawa, sont restées à l’état de simple programme. Les stades sont demeurés vides, les pelouses intactes, dans l’attente d’un dénouement à cette impasse.
La position de l’ADFCO est-elle justifiée ? Faut-il voir dans ce boycott un caprice des clubs ou une légitime revendication pour plus de transparence ? Le débat agite déjà la communauté footballistique congolaise. Certains estiment que les dirigeants sacrifient une saison entière sur l’autel de leurs revendications, tandis que d’autres saluent leur courage face à l’opacité du CONOR.
Rappelons que cette situation intervient dans un contexte particulier de transition à la tête de la FECOFA. Le calendrier élections football congolais devient ainsi l’enjeu central de cette crise. Les clubs veulent être associés aux décisions majeures concernant l’avenir de la fédération, et notamment au processus électoral qui doit marquer la fin de la période de normalisation.
Quelles seront les prochaines étapes ? Le CONOR va-t-il enfin répondre aux exigences des clubs ? La balle est désormais dans le camp de la FECOFA. Une rencontre entre les deux parties semble inévitable pour sortir de cette impasse. Le championnat football RDC report représente un grave préjudice pour l’ensemble de l’écosystème footballistique, des joueurs aux supporters en passant par les sponsors.
La crédibilité du football congolais est une nouvelle fois mise à rude épreuve. Alors que la RDC possède un vivier de talents exceptionnel et des clubs historiques, ces crises institutionnelles répétitives freinent son développement. Le monde du football congolais retient son souffle, espérant une issue rapide à ce conflit qui menace une saison entière de championnat.
Article Ecrit par Miché Mikito
Source: Eventsrdc
