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Netanyahu conditionne la fin de la guerre à Gaza au désarmement total du Hamas

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a fixé samedi une condition sine qua non pour mettre un terme définitif aux hostilités dans la bande de Gaza : le désarmement complet du Hamas. Cette déclaration intervient dans un contexte de fragilité du cessez-le-feu actuel, alors que le mouvement islamiste palestinien rejette catégoriquement toute perspective de démilitarisation.

« La guerre ne prendra fin définitivement qu’avec le désarmement du Hamas, ou plus précisément la démilitarisation de la bande de Gaza, et avant cela, la confiscation des armes du Hamas », a affirmé Benjamin Netanyahu sur la chaîne israélienne Channel 14. Le dirigeant israélien, qui a confirmé sa candidature aux prochaines élections, a précisé que cet objectif serait poursuivi « de manière simple, mais sinon, à la dure ».

Cette position ferme du gouvernement israélien survient alors que le processus de restitution des otages et dépouilles connaît des développements complexes. Le bureau du Premier ministre a annoncé la récupération des corps de deux otages, remis par le Hamas via la Croix-Rouge. Cependant, Israël maintient la fermeture du point de passage de Rafah, crucial pour l’aide humanitaire, conditionnant sa réouverture à la remise de tous les otages décédés.

Le Hamas a réagi vivement à cette décision, dénonçant dans un communiqué que cette fermeture « bloque l’entrée des équipements spécialisés nécessaires » pour rechercher les corps sous les décombres et « entraînera des retards importants dans la récupération et la remise des dépouilles ». Jusqu’à présent, le mouvement islamiste a libéré les 20 derniers otages vivants mais n’a restitué que 12 dépouilles sur les 28 qu’il détient.

Sur le terrain, la situation humanitaire demeure catastrophique. Tom Fletcher, chef des opérations humanitaires de l’ONU et premier haut responsable onusien à se rendre dans la bande de Gaza depuis le cessez-le-feu du 10 octobre, a décrit une « tâche énorme » pour la communauté humanitaire. « J’étais ici il y a sept ou huit mois. La plupart de ces bâtiments étaient encore debout. Mais là, c’est absolument épouvantable de voir une vaste partie de la ville devenue un paysage de désolation », a-t-il témoigné dans le quartier de Cheikh Radouane.

La violence n’a pas totalement cessé malgré le cessez-le-feu. La Défense civile de Gaza rapporte que neuf Palestiniens ont été tués vendredi par des tirs israéliens contre un bus de déplacés à Gaza-ville, tandis que l’armée israélienne évoque un véhicule « suspect ». Ces incidents illustrent la tension persistante dans la région, où une grande partie du territoire palestinien a été détruite durant l’offensive israélienne lancée en représailles à l’attaque du Hamas du 7 octobre 2023.

Dans ce contexte explosif, la communauté internationale tente d’organiser la réponse humanitaire. M. Fletcher a détaillé un « plan massif de 60 jours pour intensifier l’approvisionnement alimentaire, distribuer un million de repas par jour, commencer à reconstruire le secteur de la santé, installer des tentes pour l’hiver, remettre des centaines de milliers d’enfants à l’école ».

Mais cette aide cruciale dépend de la réouverture des points de passage, alors qu’Israël contrôle tous les accès à la bande de Gaza. L’accord de cessez-le-feu, basé sur le plan de l’ancien président américain Donald Trump, prévoit théoriquement l’afflux d’aide humanitaire pour une population civile qui manque de tout. La question se pose : comment concilier les impératifs humanitaires avec les exigences sécuritaires israéliennes ?

La détermination affichée par Benjamin Netanyahu concernant le désarmement du Hamas laisse présager des négociations difficiles. Le Premier ministre israélien, visé par un mandat d’arrêt de la Cour Pénale Internationale pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité, semble préparer l’opinion publique à une possible reprise des hostilités si le Hamas refuse de se démilitariser. Cette position pourrait également influencer sa campagne électorale à venir, où la sécurité nationale restera sans doute au cœur des débats.

Alors que la guerre Israël-Palestine entre dans une phase critique, la communauté internationale observe avec inquiétude l’évolution de cette situation complexe. Les conditions posées par Benjamin Netanyahu pour une paix durable à Gaza risquent de prolonger indéfiniment le conflit, dans une région où la population civile paie déjà un tribut trop lourd à cette guerre sans fin.

Article Ecrit par Cédric Botela
Source: mediacongo.net

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