Au cœur du Lualaba en pleine métamorphose, Barbara Kanam, Directrice Générale du Fonds de Promotion Culturelle, dévoile sa vision ambitieuse : transformer cette province en modèle de rayonnement culturel pour l’ensemble de la République Démocratique du Congo. Entre les infrastructures modernes qui redéfinissent le paysage urbain de Kolwezi et la riche tapisserie artistique de la région, quel avenir se dessine pour la culture congolaise ?
La lumière dorée du Lualaba caresse les nouvelles infrastructures de Kolwezi, témoins silencieux d’une transformation qui dépasse le simple cadre architectural. Barbara Kanam, fille du terroir devenue pilote de la politique culturelle nationale, contemple cette renaissance avec une émotion palpable. « Notre province est le reflet de l’exemple parfait du développement voulu par le Président de la République », confie-t-elle, la voix empreinte d’une fierté légitime. Ces bâtiments modernes ne sont-ils pas les pierres angulaires d’une nouvelle ère culturelle ?
Mais au-delà de l’admiration pour les réalisations de la Gouverneure Fifi Masuka Saini, Barbara Kanam lance un appel à la responsabilité collective. « Cette philosophie que nous avons d’attendre que tout vienne d’en Haut n’a que trop duré », affirme-t-elle avec conviction. Son message aux Lualabais résonne comme un écho aux préoccupations citoyennes : cultiver un esprit civique dans l’utilisation des biens d’intérêt public. Comment, en effet, garantir la pérennité de ces réalisations sans l’engagement de chaque citoyen ?
Le Fonds Promotion Culturelle, sous sa direction, nourrit des ambitions qui dépassent les frontières du visible. « Notre pays n’est pas qu’un scandale géologique, il regorge l’un des plus grands greniers de talents artistiques au monde », souligne-t-elle avec cette ferveur qui caractérise les grands visionnaires. Le projet de dupliquer dans les 26 provinces le centre culturel sino-congolais – le plus grand d’Afrique Centrale – représente bien plus qu’un simple objectif administratif. Ne s’agit-il pas d’offrir à chaque artiste congolais un écrin digne de son talent ?
Face à la délinquance juvénile qui gangrène certaines régions du pays, Barbara Kanam propose l’art comme antidote. « En tant que leader d’opinion et éducateurs de masse, nous avons le devoir de sensibiliser notre jeunesse », déclare-t-elle, rappelant que les jeunes représentent 70% de la population congolaise. Sa collaboration avec les Nations Unies pour promouvoir le vivre ensemble et la cohésion nationale témoigne de cet engagement sans faille.
Les artistes du Lualaba trouveront dans les Coordinations Provinciales du FPC des relais essentiels pour concrétiser leurs projets. « Nous travaillons pour rendre accessible l’accès à l’information aux artistes locaux », assure la Directrice Générale, évoquant la dynamisation en cours de ces structures décentralisées. Cette approche pragmatique répond-elle aux attentes des créateurs souvent confrontés à l’opacité des procédures ?
L’idée d’un Centre Culturel et Artistique Barbara Kanam ne laisse pas indifférente l’artiste-gestionnaire. « Nous sommes là pour impacter positivement et laisser nos empreintes sur le sable mouvant du temps », confie-t-elle, entre pudeur et ambition. Cet héritage culturel, s’il se concrétise, s’inscrirait dans la continuité de son travail acharné pour le développement culturel RDC.
Quant à éventuellement embrasser une carrière politique plus affirmée, Barbara Kanam reste mesurée : « Être Directeur Général d’un établissement public fait de moi d’entrée de jeu, une personnalité politique ». Son focus actuel reste le FPC, qu’elle souhaite placer « sur l’orbite de l’excellence ». La culture congolaise, entre traditions ancestrales et modernité naissante, trouverait-elle en elle sa plus ardente défenseure ?
Entre les projets artistiques Kolwezi et la vision nationale, Barbara Kanam tisse patiemment la toile d’un renouveau culturel qui pourrait bien faire du Lualaba le phare artistique de toute la RDC. Les infrastructures culturelles Congo dont elle rêve ne sont-elles pas les cathédrales modernes où s’écrira le nouveau chapitre de l’identité culturelle congolaise ?
Article Ecrit par Yvan Ilunga
Source: Eventsrdc