Le gouvernement de la République Démocratique du Congo vient d’annoncer une mesure économique significative qui devrait soulager le portefeuille des ménages. Ce mardi 7 octobre 2025, Daniel Mukoko Samba, vice-Premier ministre en charge de l’Économie nationale, a officialisé une réduction de 300 francs congolais sur le prix du litre de carburant, concernant à la fois l’essence et le mazout dans les régions Ouest et Nord du pays.
Cette décision, révélée lors de l’émission « Face à Face » sur Top Congo FM, représente-t-elle un tournant dans la politique économique congolaise ? La baisse du prix du carburant en RDC intervient dans un contexte inflationniste mondial où la plupart des pays africains subissent des pressions sur leurs économies. Selon le ministre, cette mesure entrera en vigueur dès ce mercredi 8 octobre en soirée, après notification officielle aux sociétés pétrolières.
« La baisse du carburant dans les zones Ouest et Nord sera effective dès ce mercredi dans la soirée, en attendant la notification aux pétroliers », a déclaré Daniel Mukoko Samba, soulignant l’urgence gouvernementale à mettre en œuvre cette réduction essence au Congo. Cette annonce marque une volonté affirmée des autorités de s’attaquer directement au coût de la vie, véritable épine dans le pied de l’économie congolaise.
Mais quelles seront les répercussions concrètes de cette décision sur l’économie RDC ? Le vice-Premier ministre a clairement indiqué que le gouvernement travaillait à ce que cette réduction ait un impact direct sur le coût du transport en commun. Une baisse en cascade qui pourrait, par ricochet, influencer positivement le prix des denrées alimentaires, composante essentielle du budget des ménages congolais.
« Nous allons nous battre pour la baisse du prix du transport en commun. Car, lorsqu’il y a baisse du transport, d’autres denrées alimentaires vont également baisser. Nous voulons que les gens sachent que nous ne sommes pas là pour faire souffrir la population », a insisté Daniel Mukoko Samba. Cette déclaration traduit une prise de conscience gouvernementale des difficultés économiques auxquelles font face les Congolais au quotidien.
L’analyse économique de cette mesure révèle plusieurs enjeux majeurs. La baisse prix carburant RDC pourrait constituer un stimulus non négligeable pour l’activité économique dans les régions concernées. Le secteur informel, qui représente une part substantielle de l’économie congolaise, bénéficierait directement de cette réduction des coûts de transport. Les petits commerçants, agriculteurs et entrepreneurs verraient leurs marges de manœuvre financières s’élargir sensiblement.
Comment cette politique s’inscrit-elle dans la stratégie économique globale du gouvernement ? Daniel Mukoko Samba a conclu son intervention en exhortant les Congolais à « faire confiance au franc congolais et aux institutions de la République », réaffirmant la volonté gouvernementale de préserver le pouvoir d’achat de la population. Cette déclaration n’est pas anodine dans un contexte où la confiance dans la monnaie nationale constitue un pilier fondamental de la stabilité économique.
La mise en œuvre de cette mesure s’apparente à un véritable casse-tête logistique. Le ministre a précisé que le Secrétaire général notifierait officiellement les sociétés pétrolières pour qu’elles procèdent à la mise à jour de leurs affichages dans les stations-service. Ce processus technique, bien que nécessaire, soulève la question de la rapidité d’exécution et du contrôle effectif de son application sur le terrain.
Les observateurs économiques s’interrogent sur la durabilité de cette baisse. S’agit-il d’une mesure ponctuelle ou d’une nouvelle orientation de la politique énergétique congolaise ? La réponse à cette question déterminera l’impact à long terme sur l’économie RDC et le pouvoir d’achat des populations. La réduction essence Congo pourrait en effet créer un précédent dans la gestion des prix des produits pétroliers.
Au-delà de l’aspect purement économique, cette décision revêt une dimension sociale importante. En ciblant spécifiquement les zones Ouest et Nord, le gouvernement reconnaît les disparités régionales en matière de développement économique. Cette approche différenciée pourrait servir de modèle pour d’autres interventions ciblées dans les politiques publiques congolaises.
La réussite de cette initiative dépendra de sa capacité à générer des effets d’entraînement sur l’ensemble de l’économie. Si la baisse du transport se concrétise effectivement, puis celle des denrées alimentaires, alors le cercle vertueux tant attendu par la population pourrait enfin se mettre en place. Le gouvernement joue ainsi son crédit sur sa capacité à transformer cette mesure technique en amélioration tangible des conditions de vie.
En définitive, cette annonce de Daniel Mukoko Samba représente plus qu’une simple ajustement des prix à la pompe. Elle symbolise une volonté politique de répondre aux préoccupations immédiates des Congolais tout en posant les bases d’une relance économique plus inclusive. Le véritable test résidera dans l’exécution effective de ces promesses et leur pérennisation dans le temps.
Article Ecrit par Amissi G
Source: mediacongo.net
