Une nuit de violence a secoué la localité de Kasenyi, dans la province de l’Ituri, lorsque des combattants de la Convention pour la révolution populaire (CRP) ont lancé une offensive contre la base navale des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC). Cet incident sécuritaire majeur, survenu dans la nuit du dimanche à ce lundi 6 octobre, a plongé la région dans l’inquiétude et provoqué d’intenses échanges de tirs.
Selon des sources militaires locales, l’attaque CRP Kasenyi a été menée avec une détermination remarquable, visant spécifiquement les installations stratégiques des forces gouvernementales. La base navale des FARDC, située sur les rives du lac Albert, a constitué la cible principale de cette opération menée par les partisans de Thomas Lubanga Ituri. Comment une telle offensive a-t-elle pu être planifiée et exécutée dans une zone considérée comme sensible ?
Le lieutenant Jules Ngongo, porte-parole de l’armée en Ituri, a confirmé la gravité de la situation. « La situation est maîtrisée par les forces loyalistes après les tentatives d’attaques de CRP/Zaïre allié du M23 sur l’une de nos positions de Kanseyi vers Nyamamba », a-t-il déclaré, soulignant la réponse immédiate des troupes gouvernementales.
Les affrontements lac Albert ont atteint une intensité particulière durant plusieurs heures, créant un climat de panique parmi les populations civiles. Les résidents de Kasenyi ont vécu des moments d’angoisse alors que les tirs nourris retentissaient dans la nuit, remettant en question la sécurité dans cette région frontalière. Les affrontements entre groupes armés et forces régulières deviennent-ils une normalité inquiétante pour les habitants de l’Ituri ?
André Kataloho Takumara, chef de secteur des Bahema Sud, a apporté des précisions cruciales sur le déroulement des événements. « Ce sont les miliciens de la CRP de Thomas Lubanga qui ont attaqué la base navale des FARDC mais suite au professionnalisme de nos forces loyalistes, l’attaque a été repoussée », a-t-il affirmé. Son témoignage corrobore la version militaire tout en reconnaissant la persistance de tensions résiduelles.
Les conséquences de cette attaque se sont immédiatement fait sentir sur la vie économique et sociale de la région. Le trafic entre Chomia, Kasenyi et Bunia a été momentanément suspendu, isolant plusieurs communautés et perturbant les activités commerciales habituelles. Cette mesure de sécurité reflète-t-elle l’ampleur réelle de la menace dans cette zone stratégique ?
Face à l’urgence de la situation, le chef de secteur des Bahema Sud a organisé un meeting au centre commercial de Kasenyi dès ce lundi. Cette initiative visait à apaiser les populations après une nuit marquée par la terreur et l’incertitude. La sécurité Ituri RDC représente-t-elle un défi croissant pour les autorités locales et nationales ?
Le littoral du lac Albert connaît effectivement une recrudescence inquiétante des affrontements entre les combattants de la CRP et les FARDC. Cette base navale FARDC constitue un point stratégique essentiel pour le contrôle de cette zone frontalière, expliquant pourquoi elle devient régulièrement la cible de groupes armés. La répétition de tels incidents interroge sur l’efficacité des mécanismes de sécurité déployés dans la région.
Un calme précaire règne désormais à Kasenyi, selon les dernières informations disponibles. Les forces de sécurité maintiennent une vigilance accrue tandis que la population tente de retrouver une normalité perturbée par ces violences nocturnes. La capacité des autorités à prévenir de nouvelles attaques sera déterminante pour la stabilisation durable de cette région de l’Ituri.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd