Comment expliquer que tant de jeunes cerveaux congolais, pourtant brillants académiquement, voient leurs rêves d’études en Belgique s’envoler à cause de simples erreurs administratives ? Cette question cruciale était au cœur de la conférence organisée ce mardi 30 septembre à l’Université de Kinshasa par l’UCLouvain, une institution belge qui attire chaque année près de 20% d’étudiants internationaux dans ses effectifs.
La salle Samy Adubango de la faculté d’Agronomie a accueilli un public attentif d’étudiants, chercheurs et enseignants, tous avides de comprendre les mystères des inscriptions universitaires en Belgique et l’accès aux précieuses bourses d’études. Le professeur Emmanuel Mopendo, représentant de l’UCLouvain en RDC, n’a pas mâché ses mots lors de son discours d’ouverture : « Le vrai défi, ce n’est pas seulement d’avoir de bons résultats académiques, c’est aussi de présenter un dossier solide et conforme. Trop de jeunes perdent leur chance à cause d’erreurs administratives évitables. »
Mais concrètement, comment se déroulent ces démarches d’inscription à l’UCLouvain qui semblent si complexes ? La conférence a méthodiquement détaillé chaque étape, depuis la préparation du dossier académique jusqu’aux subtilités des différentes bourses disponibles. Les participants ont pu découvrir les programmes de mobilité académique Congo-Belgique, les critères d’éligibilité précis et les calendriers à respecter impérativement.
Le panel consacré aux financements, animé par des experts comme les professeurs Haddy Mbuyi et Patrick Memvanga, a particulièrement captivé l’audience. Comment maximiser ses chances d’obtenir une bourse CAI, ARES/CCD ou ARES/PRD ? Quels sont les pièges à éviter dans la préparation d’un projet de recherche ? Autant de questions qui ont trouvé des réponses concrètes lors de ces échanges enrichissants.
Les témoignages des alumni congolais de l’UCLouvain ont apporté une dimension humaine particulièrement inspirante. Le professeur Grégoire Ngalamulume et la professeure Nana Manwanina, intervenant par visioconférence, ont partagé leur parcours doctoral et postdoctoral, démontrant ainsi que la mobilité académique Congo-Europe est non seulement possible mais peut déboucher sur des carrières académiques brillantes. « Ce type d’initiative est essentiel pour combler le fossé entre les universités africaines et européennes », a souligné la professeure Manwanina.
Madeline Saadeh, Directrice nationale de Louvain Coopération, est venue rappeler l’importance cruciale de l’intégrité dans les démarches. « Bâtir un dossier solide et conforme, loin des pratiques frauduleuses qui pénalisent souvent les étudiants congolais » doit être la priorité de chaque candidat. Son message a trouvé un écho particulier dans un contexte où certains étudiants tentent encore de contourner les règles établies.
Au-delà des aspects techniques, cette conférence a souligné l’importance stratégique de telles initiatives pour le développement de l’enseignement supérieur en RDC. La création récente d’un bureau de formation de l’UCLouvain en territoire congolais marque une étape significative dans le renforcement des relations académiques entre les deux pays. Cette présence permanente devrait faciliter considérablement les démarches des futurs candidats à la mobilité académique.
Les participants sont repartis avec une feuille de route claire et des conseils pratiques pour éviter les écueils les plus courants : usage de faux diplômes, paiements indu à des intermédiaires ou méconnaissance des critères d’admission spécifiques à l’UCLouvain. La promesse d’une seconde édition à l’Université catholique du Congo le 16 octobre 2025 permettra sans doute à encore plus de jeunes Congolais de bénéficier de ces précieuses informations sur les études supérieures en Europe.
Article Ecrit par Yvan Ilunga
Source: Actualite.cd