Le football RDC est en ébullition ! Saber Ben Jabria, l’entraîneur franco-tunisien qui devait redresser l’AS Vita Club, a déjà plié bagage. Après seulement trois mois à la tête des Moscovites, le technicien a pris la décision choc de quitter le navire vert et noir. Une séparation surprise qui intervient à quelques encablures du coup d’envoi de la nouvelle saison.
Qu’est-ce qui a donc pu pousser Saber Ben Jabria à tourner si rapidement le dos au prestigieux club kinois ? Arrivé en juillet dernier en provenance du FC Tanganyika, le coach n’aura finalement pas réussi à s’imposer dans l’antre du Stade des Martyrs. Le climat de méfiance et les tensions internes ont progressivement érodé sa motivation, transformant son aventure congolaise en un véritable parcours du combattant.
L’épisode le plus marquant de son bref passage reste sans conteste l’altercation physique avec un arbitre lors du match face au FC Étoile du Kivu. Cette scène surréaliste, où les poings ont parlé plus fort que la tactique, a sonné le glas de sa collaboration avec Vita Club. Comment un entraîneur peut-il construire sereinement un projet sportif dans de telles conditions ? Saber Ben Jabria a estimé ne plus pouvoir travailler paisiblement à Kinshasa, jugeant l’environnement trop hostile pour mener à bien sa mission.
Actuellement, le départ coach V.Club n’est pas encore tout à fait acté sur le plan administratif. L’entraîneur séjourne toujours dans la capitale congolaise, où il mène des discussions avancées avec plusieurs autres formations. Les dernières formalités doivent être réglées avant l’officialisation définitive de sa rupture contractuelle. La question qui brûle toutes les lèvres : où atterrira le technicien après cette expérience avortée ?
Du côté de l’AS Vita Club, l’heure est déjà à la recherche du successeur. La direction du club étudie plusieurs profils pour prendre la relève de Saber Ben Jabria. Les noms de Bertin Maku, Isaac Ngata, Raoul Shungu et Barthélémy Nganstono circulent avec insistance dans les coulisses du monde du football RDC. Le management des Moscovites devra trancher rapidement pour stabiliser le banc technique avant l’ouverture du championnat.
Ce départ précipité de Saber Ben Jabria soulève des interrogations fondamentales sur la gestion des clubs congolais. Comment attirer et maintenir des techniciens de qualité dans un environnement aussi volatile ? L’AS Vita Club, l’un des fleurons du football africain, peut-il se permettre de voir défiler les entraîneurs à un tel rythme ? La stabilité n’est-elle pas la clé du succès dans le sport moderne ?
Pour l’entraîneur Vita Club en devenir, le défi sera de taille. Il devra non seulement redresser une équipe en pleine turbulence, mais aussi restaurer la confiance d’un public exigeant et meurtri par les récents soubresauts. Le football RDC montre encore une fois ses particularités, où la passion le dispute souvent à la raison sportive.
L’aventure de Saber Ben Jabria à la tête de l’AS Vita Club restera comme un feu de paille dans les annales du club. Trois mois, le temps d’un été congolais, pour constater que le mariage entre le technicien et les Moscovites n’était pas écrit dans les étoiles. Maintenant, place à la reconstruction pour les verts et noirs, qui devront rapidement tourner la page pour se concentrer sur les défis à venir.
Article Ecrit par Miché Mikito
Source: Eventsrdc